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La Révolution cubaine fête ses 50 ans

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Cinquante ans après l'éviction du dictateur Fulgencio Batista par les "barbudos" de Fidel Castro, le 1er janvier 1959, le régime communiste cubain a peut-être assoupli sa ligne avec de timides ouvertures depuis le retrait, pour raisons de santé, du "lider maximo".

Depuis que Fidel Castro a proclamé la victoire de la Révolution, le jour de la fuite de Batista, il a connu dix présidents américains, l'échec du débarquement de la Baie des cochons, la crise des missiles, l'embargo américain, l'effondrement de son allié soviétique et l'essor de la mondialisation.

Agé de 82 ans, la principale figure de la Révolution, avec feu Ernesto "Che" Guevara, ne fait plus d'apparition publique à cause de sa santé défaillante, mais reste le chef du Parti communiste cubain. Son frère cadet Raul lui a succédé à la présidence, initiant de modestes réformes tout en jurant de s'opposer à toute remise en cause de la Révolution.

Mais la société cubaine, elle, change. Les dissidents ont désormais un nouveau moyen de faire entendre leur voix hors de l'île: le blog. Ainsi, Yoani Sanchez, 33 ans, a l'habitude de s'introduire, déguisée en touriste, dans un hôtel doté d'un accès au Web réservé aux étrangers, où elle saisit rapidement ses textes.

L'immense majorité des 11,2 millions d'habitants de l'île n'a cependant pas accès à Internet et est surtout préoccupée par ses conditions de vie dans un pays dont l'économie reste sclérosée. Des choses ont toutefois changé depuis le retrait de Fidel Castro.

Raul, 77 ans, qui a pris la succession de son frère en février dernier, a levé une interdiction sur la téléphonie mobile et a également autorisé les Cubains ordinaires à séjourner dans les hôtels touristiques qui leur étaient jusqu'ici interdits. Il a également autorisé l'achat sur l'île de lecteurs DVD, d'ordinateurs et d'appareils ménagers pour la cuisine, et a légalisé en partie la propriété privée.

L'élection de Barack Obama aux Etats-Unis suscite également l'espoir chez les Cubains. Le président-élu a proposé un dialogue avec les dirigeants cubains et a promis de lever immédiatement les restrictions américaines sur les voyages et les transferts de fonds des Cubano-Américains vers l'île.

Une autre question majeure concerne l'embargo américain imposé à Cuba depuis que Fidel Castro a embrassé le communisme et nationalisé les entreprises détenues par les Occidentaux. Comme son gouvernement, Ernesto Plasencia, un ancien "barbudo" de 76 ans, impute les difficultés de Cuba à l'embargo.

M. Plasencia se souvient de l'arrivée de Castro et de ses lieutenants à La Havane le 8 janvier 1959. Ils avaient été accueillis par une foule en liesse sur le Malecon, le célèbre front de mer de la capitale, une semaine après leur victoire dans l'est de l'île et la chute de Batista. "C'était la fête, un carnaval! Nous étions si heureux. Le tyran était parti", dit-il.

Il complète sa maigre pension d'invalidité de 140 pesos (4,8 euros) par mois en vendant des friandises sur le Malecon mais ne se plaint pas. L'Etat cubain garantit à tous les citoyens des soins médicaux gratuits et des services subventionnés par l'Etat, comme une ration de vivres bon marché qui couvre environ un tiers des besoins alimentaires. Le système éducatif est gratuit, y compris dans le supérieur.

M. Plasencia est reconnaissant de la réforme agraire mise en oeuvre par les communistes qui a permis à sa famille de recevoir une parcelle de terre. "J'ai dû arrêter l'école lorsque j'avais 10 ans pour travailler comme cireur de chaussures. Ma mère devait laver et repasser les vêtements des riches", raconte-t-il.

"La Révolution nous donne des médicaments et une éducation gratuite, ce que ne fait pas le capitalisme", observe de son côté Luis Gonzalez, 41 ans.

Reste la question des libertés sur l'île. Selon Elizardo Sanchez, de la Commission indépendante cubaine pour les droits de l'Homme et la réconciliation nationale, 219 prisonniers politiques sont détenus à Cuba.

Ancien professeur de marxisme, qui a rompu avec le système il y a près de 30 ans et a passé huit ans dans les prisons cubaines, il dresse un triste bilan de la Révolution: "Après 50 ans, l'Etat ne peut toujours garantir aucun droit civil ou politique", dit-il.

Mme Sanchez, la blogueuse, note dans un message posté en novembre que les autorités tolèrent désormais l'homosexualité. Alors pourquoi ne pas accepter également une opposition politique, demande-t-elle. "Pourquoi le terme 'contre-révolutionnaire' continue-t-il d'être utilisé pour (désigner) ceux qui pensent différemment?".

En mars 1993, un navire russe a emmené 1.500 ex-soldats soviétiques et leurs familles, mettant fin à trois décennies de présence soviétique sur l'île et d'aide de Moscou au régime cubain. Fin 2001, est arrivé un cargo transportant 500 tonnes de morceaux de poulet congelés, l...

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