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Foot : la pelouse n'est pas toujours plus verte avec un proprio étranger

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Après quatre-vingt-sept années d’histoire commune avec Peugeot, le FC Sochaux-Montbéliard est devenu ce 7 juillet 2015 le premier club français à passer sous contrôle chinois avec le rachat du groupe Ledus. L'histoire du football français l'a montré : l'arrivée de propriétaires étrangers n'est pas toujours très heureuse...

« Nous ne sommes pas des traders » a assuré Wing Sang Li, le patron de Tech Pro Technology, entreprise mère de Ledus, spécialiste des ampoules LED. Autrement dit, le rachat du FC Sochaux-Montbéliard ne relève pas seulement du business… ou presque. Au-delà de la volonté de développer leurs produits sur le sol français et européen, ces investisseurs venus de Chine comptent bien instaurer un projet sportif et s’« inscrire dans la durée pour continuer la grande saga du FCSM » selon un communiqué du club annonçant officiellement sa cession.

Si le FCSM est le premier club dans l’histoire du football professionnel français à avoir vendu l’intégralité de ses actions à des investisseurs chinois, il est le cinquième à être sous contrôle étranger après Grenoble (Japon en 2004), Paris (Qatar en 2011), Monaco (Russie en 2012) et Lens (Azerbaïdjan en 2013). Parmi les cinq écuries citées, seule une a su maintenir ses ambitions de départ. Facile de deviner laquelle.

Cinquième club le plus riche d’Europe en 2014 selon l'Equipe, ce n’est pas sans polémique que le PSG a su bâtir sa place au sommet du championnat français. D’abord parce que son acheteur Qatar Sport Investments présidé directement par l’émir du pays Tamim ben Hamad Al-Thani est lié via son père, Hamad ben Khalifa Al-Thani, au FIFA Gate qui secoue la planète foot depuis maintenant un mois. Mais aussi parce que l’Emirat est soupçonné de financer secrètement des mouvements djihadistes, notamment en Irak et en Syrie. Autant dire que l’image donnée n’est pas bonne (c’est un euphémisme).

Le club de l'AS Monaco est présidé par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, qui est aussi le créateur d’Uralkali, un géant mondial de l'engrais qui s'appuie surs des mines basées dans l’Oural. En mai 2014, il est condamné à verser plus de 3 milliards d’euros à son ex-femme Elena Rybolovleva. Finalement, « le divorce du siècle » comme le baptisèrent les médias, se révéla un peu moins coûteux puisque il ne devra verser « que » 564 millions. Se voyant refuser la nationalité monégasque par le Prince Albert, des rumeurs sur un éventuel départ naissent. Finalement, son investissement sur le Rocher est minime par rapport à ce qui a été annoncé en 2013.

Touchés mais pas coulés donc. C’est de quoi peuvent se targuer les deux clubs les plus riches de France. Car Grenoble et Lens, tout aussi enthousiastes au départ ont, eux, carrément été dupés par leurs propriétaires.

En 2004, la société japonaise Index Corporation rachète le Grenoble Foot 38. Projetant d’en faire un grand club français (le président annonce même vouloir remporter la prestigieuse Ligue des champions en 2014 !). Mais en 2011, le plan tombe à l’eau. Relégué en National (la troisième division), le GF38 dépose le bilan en fin de saison et est destitué de son statut de professionnel. Dans l’histoire, jamais les Japonais n’ont été en mesure de sauver le club, qui végète depuis en CFA.

Tout comme Gervais Martel, 780 km plus loin et dix ans plus tard. Le président du RC Lens a vécu de sacrées mésaventures cette saison. Son club de cœur est racheté par un homme d’affaires azerbaïdjanais aussi riche que mystérieux, Hafiz Mammadov. Il en devient le propriétaire en 2013 (sa troisième acquisition après le FK Bakou et Sheffield Wednesday). Là encore des promesses, mais qui ne sont pas tenues. Alors que le club est menacé de relégation de L2, ce dernier ne peut verser le moindre sou malgré l’assurance qu’au moins 15 millions arriveront dans les caisses au cours de l’année. Somme qui n’arrivera évidemment pas. Sur RMC, le ministre des Sports du pays, Azad Rahimov, parle même de « banqueroute » car « il [Mammadov] ne peut plus soutenir le [RC Lens] ». Aujourd’hui, l’une des équipes les plus mythiques de France est proche de la faillite.

Et puis qui ne se souvient pas de l’épisode Jack Kachkar à l’Olympique de Marseille en 2007 ? Alors que cet autre homme d’affaire canado-arménien est prêt à racheter l’OM en mars pour 115 millions d’euros, le deal échoue puisque le président de l’époque, Robert-Louis Dreyfus, rompt finalement les négociations. Ce n’est que quatre ans plus tard que Kachkar est condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour escroquerie dans l’offre de reprise de l’OM. Il écope de 10 mois de prison avec sursis, 50 000 euros d’amende et 500 000 euros de dommages et intérêts à verser à Margarita Louis-Dreyfus, la veuve de Robert-Louis Dreyfus. Il lui a été reproché d’avoir fourni de fausses garanties bancaires, ainsi que d’avoir procédé à un virement à partir d’un compte non-provisionné.

Que sait-on aujourd’hui de cette entreprise chinoise et de ses actionnaires ? En mars dernier, le Parisien révélait la domiciliation du siège social de Ledus sur les îles Caïman ainsi que la possession d’un compte bancaire sur les îles Vierges britanniques, soit deux jolis paradis fiscaux. Si jamais la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football et Tracfin, les enquêteurs anti-blanchiment de Bercy, en prennent compte, cela signifierait-il le début des ennuis pour Sochaux ?

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