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Tsipras et l'hospitalité du Parlement européen

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Sur son blog, Jacques Sapir revient sur l'accueil réservé ce mercredi à Alexis Tsipras par les parlementaires européens. Bien entendu, certains ont eu des "réactions qui ont, écrit-il, sauvé l’honneur du Parlement". Mais d'autres, comme Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, ou Manfred Weber, le représentant du PPE, n'ont pas "mégoté sur les mensonges".

Alexis Tsipras est venu présenter la position du gouvernement grec devant la Parlement européen, réuni en séance plénière, ce 8 juillet. Le débat a été, à tout le moins, instructif. On commencera par noter l’air plus que gêné du président du Parlement, l’Allemand (SPD) Martin Schulz, qui avait appelé ces derniers jours à ce que le gouvernement Tsipras soit renversé et remplacé par un « gouvernement de technocrates pour en finir avec l’ère Syriza » (1). Il avait comme un petit air barbouillé, le Schulz… Il est clair que la démocratie passe plus mal que le café servi au Parlement européen (qui est pourtant très, très mauvais)… On présente ici un florilège, non exhaustif (et que ceux que je ne cite pas, car ils furent trop nombreux, m’en excusent), des déclarations qui ont suivies ce discours.

Pour Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne c’était donc « une erreur de quitter la table des négociations ». Rappelons que le ministre grec des Finances, M. Varoufakis, n’a nullement quitté de son plein grès la table des négociations mais en a été expulsé par M. Dijssenlbloem, le président de l’Eurogroupe. M. Juncker ajoute : « Si nous ne les avions pas suspendues, nous serions parvenus à un accord ». Ah, certes, si Monsieur de Lapalisse n’était point mort, il serait encore en vie… Et si Dijsselbloem n’avait pas expulsé Varoufakis peut-être que la négociation aurait continué… Juncker ajoute ensuite : « Je me suis toujours dressé contre les coupes budgétaires dans les niveaux de pensions qui affecteraient les plus pauvres ». La lecture des comptes rendus des réunions, quand ils ont été rédigés, n’indique pas exactement cela. Il faudrait peut-être moins boire pour conserver une mémoire claire et précise…

Le représentant du PPE (Parti populaire européen), M. Manfred Weber, n’a pas, lui non plus, mégoté sur les mensonges. Que l’on en juge : « Vous engagez la provocation, nous engageons le compromis. Vous cherchez l’échec, nous sommes à la recherche de la réussite. Vous n’aimez pas l’Europe, nous aimons l’Europe ». Trois mensonges en trois phrases, c’est un exploit. Le gouvernement grec, représenté tant par Alexis Tsipras que par Yanis Varoufakis, a constamment (et on pourrait même le lui reprocher) cherché des compromis. La recherche d’une solution a été constante, mais pas à n’importe quel prix. Et ce prix, M. Weber, le connaît fort bien : c’est un plan de restructuration de la dette, dont même le FMI a récemment déclaré qu’il était absolument nécessaire. Quant à l’Europe, si M. Weber l’aime, c’est à la manière d’un dominant dans un couple sadomasochiste. Il ne conçoit l’amour qu’au fouet, à la schlague.

Lire la suite sur le blog de Jacques Sapir

(1) http://fr.sputniknews.com/international/20150702/1016824871.html

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