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BDEAC : les contre-vérités du faux mémorandum passées au crible

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Intox. Les initiateurs du vrai faux mémorandum des cadres de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), martèlent dans tous les messages qu’ils envoient aux rédactions que l’institution est au bord du gouffre et qu’une opération d’assainissement de compte doit être engagé pour lui éviter de sombrer.

BDEAC : les contre-vérités du faux mémorandum passées au crible
« La situation financière de la BDEAC s’est totalement dégradée au cours de l’exercice 2008. La structure bilancielle de la Banque est déséquilibrée et nécessite un assainissement immédiat, si l’Institution doit poursuivre ses activités à court terme », ont-ils ainsi écrit en guise de sonnette d’alarme avant de tirer des conclusions somme toute alarmistes dont le dessein est sans nul doute de créer une situation de panique généralisée qui entamerait la crédibilité des Managers de la Banque, estiment les observateurs sérieux.

« Aujourd’hui, la BDEAC ne dispose plus de capacité de mobilisation de ressources financières sur le marché et doit assainir en urgence ses comptes. La première phase de cet assainissement est la recapitalisation de l’Institution, à concurrence du montant des pertes constatées, pour restaurer son équilibre bilanciel. Par la suite, on devra procéder à l’augmentation du capital social de la Banque, pour permettre à la Banque de disposer d’un niveau de fonds propres acceptable et de pouvoir lever d’autres ressources sur le marché financier », font-ils savoir.

Ils ne se sont pas fait prier, comme le pensent les spécialistes, pour oser une conclusion hâtive, à l’emporte-pièce et forcément inspirée par une visée funeste. « La BDEAC devra se doter urgemment d’un Management apte à conduire la recapitalisation et le sauvetage de la Banque, ainsi que d’un système de gestion qui motive le personnel, apporte de la visibilité et la lisibilité dans les stratégies et politiques de développement de la Banque. Ce Management ne devra plus fonctionner en dehors de la Loi, mais plutôt faire du respect des textes de base », ont-ils ainsi avancé sans vergogne.

Des pertes se chiffrant à des milliards de CFA ont été citées. Faisant ainsi croire que l’argent des pauvres aurait été placé chez les riches sans tenir compte des règles de l’art. Comble de mauvaise foi, on a pu lire dans ces documents qui continuent de circuler, que la haute hiérarchie de la Banque a utilisé des procédés peu transparents pour placer ces fonds dans le but de s’en mettre plein les poches au passage. Voilà pour l’intox.

Ce qu’on omet de préciser, c’est que la Banque a vécu pendant une décennie sans faire des opérations et que ses frais de fonctionnement étaient couverts uniquement par les produits de placements de sa trésorerie, les plus performants étant précisément les rendements des fonds PRIMEO.

Aucun commentaire n’est fait sur la fraude MADOFF dont la Banque n’est qu’une victime indirecte, n’ayant jamais investi elle même dans un fonds MADOFF. Cette fraude a surpris même les meilleures institutions financières, à l’instar de la BNP Paribas, de Natexis et de la Société Générale, pour ne parler que des banques françaises. N’oublions pas qu’il s’agit d’une fraude qui a porté sur 50 milliards de dollars, soit près de 23 600 milliards de CFA

Désintox. Il est évident que les initiateurs du faux mémorandum sont allés prendre leurs renseignements ailleurs que dans les fondements et les principes mêmes du Management pour tenter de discréditer la Haute Direction de l’institution de financement du développement de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC). S’ils avaient pris la peine de procéder à un minimum de recherches documentaires, d’analyses sérieuses, ils auraient su par exemple les démarches (process) universelles d’arrêt des comptes, de montage, d’adoption ainsi que d’approbation des états financiers d’une Institution Financière Internationale.

Peuvent-ils ignorer que les Institutions de la sous-région sont dotées d’une structure de contrôle (interne et externe) ? Il ne fait aucun doute qu’il existe, à la BDEAC, des Commissaires aux Comptes, chargés de s’assurer si les comptes sont tenus de manières régulières et sincères. Que les états financiers présentés reflètent la réalité ou sont conformes avec les règles comptables.

Selon nos informations, les Commissaires aux Comptes de la Banque ont bel et bien certifié les comptes des différents exercices depuis les placements dans PRIMEO, donc depuis 1999 (2 ans avant l’arrivée des actuels dirigeants de la Banque), les derniers comptes certifiés étant ceux de l’exercice 2008, après prise en compte de la provision relative aux montants compromis par le scandale planétaire de Bernard MADOFF. Se référant aux rapports des Commissaires aux comptes que sont Price Waterhouse et Deloitte et Touche, deux cabinets de renommée mondiale, les Actionnaires ont ainsi approuvé les comptes et donné quitus aux Administrateurs pour poursuivre leur mission.

Cela illustre à plus d’un titre le respect de la procédure d’approbation des comptes, et donne un signale fort de bonne gouvernance. Il convient de faire remarquer qu’à Assemblée générale des actionnaires, les Etats sont représentés par leur Ministre des Finances, la France par un haut cadre du Trésor, la BEAC par son Gouverneur, la BAD par un Directeur, la Libye par un banquier, et la Commission de la CEMAC par son Président (en qualité d’observateur). Le communiqué final de l’Assemblée Générale tenue le 6 mai dernier, encore consultable sur le site de la Banque, indique on ne peut plus clairement que les Actionnaires de cette Institution Internationale de Financement de la Sous région ont pris des grandes décisions sans remettre en cause la gestion des Administrateurs.

La grossière manipulation

Une fois passé la suffocation d’indignation qui saisit toute conscience libre et clairvoyante à la lecture de ce document anonyme, on en vient à se poser une question jusqu’ici peu abordée : pourquoi ? Qu’est-ce qui les a poussé ? Qu’est-ce qui les meut ? Ils n’avaient rien d’autre à faire, en ces temps troublés, que d’aller ainsi agiter des fantômes que la Banque a su oublier depuis 8 ans ?

On aurait bien tort, au fond, de ne pas relever que ceux qui accusent ces braves Administrateurs de la BDEAC, ont un autre dessein que l’intérêt des populations.

Il est à ce propos curieux de constater que les organisateurs de cette cabale en appellent ni plus ni moins, comme cela a d’ailleurs été le cas par le passé, à un changement de direction.

Ces hommes ne seraient pas si méchants s’ils n’étaient animés, d’abord, d’une peur foncière, incoercible, animale. Bien sûr, on ne va pas tout mélanger. On ne va pas comparer à des nazis les gens qui profitent d’une situation de crise et de ses contingences pour envoyer des crachats à la figure des dirigeants d’une institution bancaire.

Mais nous n’avons pas tort de penser que ce sont des méchants apeurés. Ils ont peur, pêle-mêle, de leurs fantômes, de leurs fantasmes, de leur solitude qui s’annonce, de leurs faiblesses cachées ou avérées, de leurs médiocrités sans recours et de leurs ambitions ruinées ou du repos éternel auquel, à la fin des fins, ils se savent tout de même condamnés.

Petit rappel

Porté à la tête de BDEAC par les Chefs d’Etats de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), son actuel Président, de nationalité centrafricaine, est en poste depuis septembre 2001. Accepter la présidence de cette institution était une véritable gageure. Mais Georges Anicet DOLOGUELE a admis ce nouveau challenge avec cœur : celui de rénover et de moderniser la banque pour qu’elle puisse retrouver les moyens au plus haut niveau possible, et d’être véritablement l’institution de référence en matière de financement des projets de développement dans l’espace CEMAC.

Inutile de rappeler qu’au cours d’un premier mandat de cinq ans, l’homme a réussi à relancer la BDEAC et à lui redonner sa lettre de noblesse, grâce à la réalisation d’un ambitieux programme portant sur la rénovation et l’assainissement financier de la banque. Ce qui a permis à l’institution de reprendre sur des bases éprouvées, l’activité de financement des projets, suspendue depuis une décennie avant sa nomination. La Banque a renoué avec le financement des économies de la CEMAC depuis septembre 2003 et a déjà accordé plus de 100 milliards de crédits, comparés aux 57 milliards accordés depuis sa création en 1978 jusqu’en 2003.

Mesurant le travail effectué et les résultats obtenus, c’est donc tout naturellement que les Chefs d’Etats lui ont à nouveau renouvelé leur confiance en septembre 2006, en autorisant sa reconduction comme Président de la banque pour un autre mandat de cinq ans.

Ce travail titanesque n’a pu être possible que grâce à une équipe compétente qu’il a su mettre en place, il ne faut pas l’oublier.

Il reste peut-être certaines imperfections dans le management actuel de la BDEAC, nous le concevons volontiers, mais de là, à présenter ces dirigeants sous des traits à peu près sympathiques que celui de l’incroyable Hulk, il y’a un pas à ne pas franchir.



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