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De Beijing à Bangui, AREVA au centre de la corruption

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Tout se passe comme si, pour exister sur la scène internationale et surtout conserver son rang de numéro 1 mondial du nucléaire, le groupe français AREVA fait peu de cas des valeurs morales dont la France est pourtant la principale promotrice à travers le monde.

De Beijing à Bangui, AREVA au centre de la corruption
Le groupe français est sur la sellette en Chine si l’on en croit les médias chinois qui ont révélé l’information.

Le samedi 8 août dernier, l’agence de presse officielle Xinhua et plusieurs sites internet gouvernementaux ont annoncé que le chef du nucléaire chinois est le dernier d’une liste de hauts fonctionnaires chinois à être mis en examen pour corruption.

Kang Rixin, c’est son nom, est soupçonné d’avoir gaspillé des fonds publics et accepter des dessous de table du groupe français AREVA estimés à 1,8 milliards de yuans soit 260 millions de dollars pour l’attribution d’un contrat dans la province de Guangdong au sud de la Chine.

C’est en tout cas ce que révèle un rapport de plusieurs pages que les sites web gouvernementaux ont rendu public début août.

Kang, directeur général de la société chinoise du nucléaire doit répondre de sa possible participation dans "les violations graves de discipline," avait écrit l'agence de presse Xinhua en annonçant l'enquête.

Aussi, convient-il de souligner que les autorités chinoises utilisent souvent le terme "des violations de discipline" pour signifier les actes de corruption.

A rappeler qu’en novembre 2007, AREVA a annoncé un accord pour fournir à la Chine deux réacteurs nucléaires de la troisième génération dont le coût est estimé à huit milliards d'euros (11.9 milliards de dollars au temps).

La corruption importée à Bangui?

A en croire une source proche du dossier, cette juteuse affaire ne pourrait être conclue que si le groupe français n’apporte aux Chinois les garanties nécessaires d’approvisionnement en uranium.

C’est ce qui explique, d’après notre source, l’offensive tous azimuts d’AREVA en République centrafricaine. Selon elle, le groupe français a besoin du gisement uranifère de Denguiro à l’ouest de Bakouma afin d’empocher le cheque chinois (lire nos précédentes livraison).

Mais le problème, c’est que le permis d’exploitation du gisement de Denguiro a déjà été attribué par décret à la société Les Mines de Centrafrique dont le congolais Richard Ondoko est l’Administrateur.

Au lieu de négocier la session du gisement avec le détenteur du permis d’exploitation, le groupe français a préféré user de son influence en traitant directement avec les autorités centrafricaines, qui ont sommé, par le biais du ministre des mines Sylvain Ndoutingaï, Richard Ondoko de mettre en valeur le gisement dans un délai de 60 jours faute de quoi...le mystère demeure entier sur ce qui adviendra.

C’est ce qui fait dire à certains analystes crédibles que le gisement de Denguiro pourrait être réattribué au groupe français contre le versement de dessous de table au ministre centrafricain des mines Sylvain Ndoutingaï, réputé être un amateur d’espèces sonnantes et trébuchantes .

D’autant plus que les missi dominici d’AREVA dans ce dossier, le conseiller très spécial de François Bozizé, le rwandais Fabien Singaye et le belge George Forrest ne sont pas au dessus de tout soupçon.

Certaines rumeurs font d’ailleurs état de la mise en examen en France pour corruption du belge George Forrest.

Par ailleurs, nous apprenons que la société canadienne Forsys Metals Inc aurait porté plainte contre la société George Forrest International devant les juridictions namibiennes, canadiennes et belges pour lui réclamer le versement de 20 millions de dollars en dommages et intérêts. Raison de la plainte : Forsys Metals aurait attendu près de 8 mois le versement par George Forrest des 579 millions de dollars canadiens pour la session d’une concession minière en Namibie, comme cela avait été conclu entre eux.

Dans ce contexte, difficile de ne pas soupçonner AREVA de vouloir importer à Bangui ses méthodes de Beijing : la corruption à la peau dure dit-on.



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