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Election présidentielle : Medef et syndicats d'employeurs posent leurs conditions

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Dans un communiqué d'entre deux tours, les confédérations et syndicats d’employeurs (CGMPE, MEDEF et UPA) posent leurs conditions aux deux derniers candidats en lice pour la présidence de la république.

Election présidentielle : Medef et syndicats d'employeurs posent leurs conditions
Bien que plusieurs études ait montré que plus de 75% des employeurs font le choix de Nicolas Sarkozy comme candidat idéal, les syndicats et organisations d’employeurs cherchent à montrer qu’ils restent ouverts quant au choix du meilleur pour diriger notre pays.
Quelles sont les revendications exprimées dans leur communiqué ?
"Le coût du travail, bien que limité du fait des allègements de charges, reste supérieur de 10% au coût moyen du travail européen. Il s’agit là d’un frein majeur à l’emploi et au développement de nos entreprises. Le financement actuel de la protection sociale, essentiellement assis sur les revenus du travail, confisque, pour partie, la création de richesses, au détriment de l’évolution du pouvoir d’achat. Baisser les charges sociales est donc la première priorité des entreprises."
Et revoilà l’éternel couplet des charges sociales. Depuis Yvon Gattaz, c’est le serpent de mer qui pénalise la France. Les gouvernants qui se sont succédés ont systématiquement baissé ces charges tout d’abord en échange de création d’emplois qui ne sont jamais venues, puis depuis quelques années au nom de la compétitivité.

Notons au passage que la demande de diminution des charges sociales n’est pas revendiquée pour les salariés.
Il faut donc conclure qu’une nouvelle baisse se répercutera immédiatement sur la protection sociale, les retraites et l’assurance chômage qui sont financées par les charges. Ce qui permettra de remettre sur « le tapis » l’introduction de la concurrence des assurances privées et caisses de capitalisation avec les régimes obligatoires.

Election présidentielle : Medef et syndicats d'employeurs posent leurs conditions
Nul doute que les plus chauds partisans de cette refonte du modèle social français soient au premier chef des adhérents des organismes signataires du communiqué.
"Dans un contexte d’économie globale, les 35 heures ont nui gravement à la compétitivité de nos entreprises et ont bridé les salaires en rendant difficiles les heures supplémentaires. Laisser les branches professionnelles ou les entreprises organiser le temps de travail par la négociation, est la deuxième priorité des entreprises."
Qui sait que la grande majorité des TPE n’a jamais appliqué les 35H00 et que pourtant la modération salariale y a été appliquée comme dans les entreprises ayant signé des accords ?
Les lois FILLON ont permis aux entreprises la plus grande souplesse dans les heures supplémentaires mais n’en ont pratiquement pas fait usage compte tenu de la faible activité et de la mauvaise santé des carnets de commande.

Qui peut croire que l’abolition des 35H00 donnerait tout à coup une relance à l’économie française au point de faire appel aux heures supplémentaires ?
Ernest-Antoine Sellière qualifiait les 35H00 d’idéologiques. La demande de leur suppression est également une revendication idéologique.

On dirait toutefois que CGPME, MEDEF et UPA nous signalent que dans ce cas, ils acceptent de discuter de la remise en cause se aménagements horaires concédés par beaucoup de salariés et bien entendu de la fin de la modération salariale.

Suivent deux autres revendications sur :
- La formation qui passe par un droit d’ingérence dans l’éducation nationale (création d’un service indépendant de l’orientation)
- Le maintien du tissus économique en zone rurale

Ne cherchez pas dans ce communiqué un mot ou une déclaration sur la participation des salariés aux bénéfices ou la mise en application du DIF. C’est d’autant plus dommage que les Français ont de plus en plus une mauvaise image de l’entreprise et qu’il est indispensable que les salariés cadres comme non cadres soient associés à la marche des leurs entreprises.

Jean-Claude Bénard (Bondy)



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