Alors, on ramène sa fraise ?

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René-Paul Victoria, député de La Réunion et ancien maire de Saint-Denis, a remis à François Fillon son rapport sur la mise en œuvre du revenu de solidarité active (RSA) et du contrat unique d'insertion (CUI), "adaptée au contexte social et économique dans les départements d'outre-mer et tenant compte des dispositifs spécifiques existants".

Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 58.500 en avril. Sur un an, le chômage a crû de presque 25%. François Fillon avait prévenu. "Le chômage continuera à augmenter", avait dit le Premier ministre vendredi matin sur Europe 1.

Le nombre de Français inscrits au chômage a encore fortement progressé en avril, alors que François Fillon a préparé l'opinion à la poursuite des mauvaises nouvelles, en confirmant vendredi que la crue du chômage allait "se poursuivre" jusqu'au début 2010.

Une enquête a été ouverte concernant les conditions dans lesquelles sont employées des travailleuses originaires d'Europe de l'Est pour la récolte des fraises et des asperges à Brumath (Bas-Rhin), a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie.

La CGT dénonce le cas de Roumaines et de Polonaises employées, selon elle, dans des conditions indignes et pour un salaire de misère. La situation sur place correspond cependant peu aux descriptions du syndicat, et l'employeur a une version quelque peu différente.

La prime promise par Nicolas Sarkozy, lors du sommet social en février, sera versée aux trois millions de familles concernées ayant des enfants scolarisés. Elle sera versée automatiquement aux bénéficiaires.

L'Elysée a annoncé une diminution des effectifs de 28 000 au lieu des 23 000 prévus en 2008.Une nouvelle qui risque fort de déplaire aux syndicats.

Pour répondre à la crise aux Antilles et à la demande d'augmentation de pouvoir d'achat, le Gouvernement a proposé de créer une mesure spécifique de soutien des travailleurs aux revenus les moins élevés, à l'instar du revenu de solidarité active (RSA) qui entre en vigueur le 1er juin 2009 en métropole et dont la loi a prévu qu'il serait mis en place ultérieurement dans les départements d'outre-mer pour tenir compte des dispositifs propres à ces territoires.

Insertion : Le rapport Victoria jette le trouble sur la mise en place du RSA dans les DOM

publié le 29 mai 2009

René-Paul Victoria, député de La Réunion et ancien maire de Saint-Denis, a remis à François Fillon son rapport sur la mise en œuvre du revenu de solidarité active (RSA) et du contrat unique d'insertion (CUI), "adaptée au contexte social et économique dans les départements d'outre-mer et tenant compte des dispositifs spécifiques existants".

En principe, le RSA doit être mis en place dans les DOM au plus tard le 1er janvier 2011. Du côté des DOM, les élus sont plutôt favorables à une mise en place rapide, au nom de la parité avec la métropole.

Mais le rapport Victoria voit les choses différemment et s'interroge sur l'intérêt de "mettre en œuvre à brève échéance le RSA, compte tenu de la création du RSTA" (revenu supplémentaire temporaire d'activité).

René-Paul Victoria

Il estime au contraire "qu'il faut laisser fonctionner le RSTA avant de mettre en œuvre le RSA". Pour René-Paul Victoria, cette période de transition permettrait de comparer les deux dispositifs - le RSA entrant en vigueur en métropole le 1er juin - et de tirer ensuite le meilleur parti de leurs avantages respectifs.

Pour le député de La Réunion, "l'essentiel est que l'outre-mer bénéficie du meilleur dispositif". Mis en place le 1er mars, le RSTA a constitué la réponse à la crise en Guadeloupe, avant d'être étendu aux autres DOM. Son principe - complément de salaire de 100 euros pour des personnes en emploi percevant jusqu'à 1,4 fois le Smic - ressemble de très près à celui du RSA chapeau. Il concerne environ 220.000 salariés des quatre DOM.

Le trouble provoqué outre-mer par le rapport ne tient pas au fait qu'il ne préconise pas une mise en place rapide du RSA. Intervenant à l'Assemblée nationale le 8 avril dernier (sur le projet de loi pour le développement économique de l'outre-mer), Yves Jégo avait déjà indiqué que le RSTA était mis en place pour trois ans et que l'Etat serait "pragmatique" sur sa durée de versement (voir notre article ci-contre du 9 avril 2009).

La surprise vient de l'absence de toute perspective de date sur la mise en place du RSA. Or les deux dispositifs ne répondent pas à la même logique.

Créé pour sortir d'un conflit social, le RSTA privilégie clairement les salariés, mais ignore la situation familiale du bénéficiaire.

Le RSA couvre un champ plus large (socle et chapeau) et prend en compte la situation familiale dans le calcul de la prestation (socle).

L'auteur du rapport et le gouvernement n'ignorent pas non plus que le remplacement du RSTA par le RSA mettrait vraisemblablement un terme aux compléments versés par les collectivités, créant ainsi une nouvelle source de tensions.

Enfin, en pleine crise économique, rien ne dit que les entreprises des DOM seraient en mesure de prendre le relais de l'Etat et des collectivités sous forme d'une augmentation de salaires.

En recevant le rapport, le Premier ministre s'est d'ailleurs bien gardé de prendre position. Le gouvernement ne devrait sans doute pas se prononcer avant la fin des Etats généraux de l'outre-mer. Il pourrait même attendre les résultats de l'évaluation du RSTA, proposée par le rapport Victoria.

Parmi les 21 propositions formulées par ce rapport, on peut relever - à l'inverse - la proposition d'avancer au 1er janvier 2010 la mise en place du CUI, qui présente plusieurs avantages dans les DOM.

René-Paul Victoria propose également la création d'une "allocation logement jeune travailleur" et une ouverture du RSA chapeau aux jeunes de 22 à 25 ans lorsque celui-ci sera mis en place.

Jean-Noël Escudié / PCA

Emploi - La barre des 2,5 millions de chômeurs franchie

le 29/05/2009 - 21h49

Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 58.500 en avril. Sur un an, le chômage a crû de presque 25%. François Fillon avait prévenu. "Le chômage continuera à augmenter", avait dit le Premier ministre vendredi matin sur Europe 1.

En fin d'après-midi, le ministère de l'Emploi a publié ses chiffres pour le mois d'avril : +58.500 en un mois, soit une augmentation de 2,4%. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi franchi ainsi la barre des 2,5 millions. Sur un an, le nombre de chômeurs a augmenté de 24,6%, avec notamment une hausse record du nombre de chômeurs en janvier (+100.400).

Crédit Photo : TF1 Tableau Pole-Emploi Image d'archives

La ministre de l'Economie et de l'Emploi, Christine Lagarde, a souligné dans un communiqué que la hausse d'avril, "importante", restait "inférieure" à la hausse mensuelle "des trois premiers mois de l'année".

En mars, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi avait augmenté de 63.400 personnes, après une hausse de 79.900 en février.

Le chômage des jeunes augmente de 40%

Parmi les personnes les plus touchées, les jeunes, pour lesquels le gouvernement a annoncé fin avril un plan d'urgence. En avril, 20.800 demandeurs d'emploi de moins de 25 ans supplémentaires se sont inscrits au Pôle emploi, soit une augmentation de 4,6% sur un mois, et de 39,9% sur un an.

La situation ne devrait malheureusement pas s'améliorer tout de suite. François Fillon a estimé vendredi matin que la hausse du chômage sera continue en France et dans le reste de l'Europe durant toute l'année 2009 et se poursuivra sans doute début 2010.

"Pour que l'économie crée des emplois, il faut qu'elle soit en croissance d'au moins 1,5 à 2%", avait-il ajouté sur Europe 1 alors que le gouvernement s'attend à une contraction de l'activité de 3% cette année.

Selon les dernières prévisions publiées par l'Unedic, le nombre de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues pourrait augmenter de près de 640.000 personnes cette année et celui des demandeurs d'emploi indemnisés de 411.000 personnes.

(D'après agence)

Inscrits au chômage : l'envolée a continué en avril, surtout pour les jeunes

AFP - vendredi 29 mai 2009, 19h13

Le nombre de Français inscrits au chômage a encore fortement progressé en avril, alors que François Fillon a préparé l'opinion à la poursuite des mauvaises nouvelles, en confirmant vendredi que la crue du chômage allait "se poursuivre" jusqu'au début 2010.

PoleEmploi Dijon le 19 Février 2009

Même si elle est "inférieure à celle des trois premiers mois de l'année", comme l'a souligné la ministre de l'Emploi Christine Lagarde, la hausse d'avril porte à 3,5 millions les inscriptions à Pôle emploi en métropole (+16,2% sur un an), dont 2,5 millions sans aucune activité (catégorie A, +24,6% sur un an).

En incluant les départements d'Outre mer, quelque 3,7 millions de demandeurs d'emploi (y compris ceux en activité réduite) pointaient en avril à Pôle emploi, organisme issu de la fusion entre ANPE et Assedic.

Moins de la moitié des demandeurs d'emploi sont indemnisés par l'assurance chômage.

Si toutes les catégories ont été affectées, les jeunes actifs, surtout les hommes, restent les plus durement frappés. La hausse des inscriptions à Pôle emploi des moins de 25 ans s'est encore accélérée en avril (+29,8% sur un an en catégories A, B, C et +39,9% en catégorie A).

"Un dispositif d'ampleur en faveur de l'emploi des jeunes a été annoncé par le président" en avril, a rappelé Mme Lagarde, tandis que le Premier ministre a évoqué vendredi "des mesures complémentaires" pour les jeunes dans "les semaines prochaines".

Environ un tiers des nouvelles inscriptions à Pôle emploi en avril proviennent toujours des fins de missions d'intérim et CDD. Si les entrées d'intérimaires ont reculé par rapport au mois de mars, elles restent en progression sur un an.

L'impact des plans massifs de suppressions d'emploi se fait davantage sentir : les inscriptions après un licenciement économique ont bondi de 46,8% par rapport à avril 2008.

Et le nombre de demandeurs d'emploi de longue durée, inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, a encore progressé en avril.

Quant aux offres d'emploi collectées par Pôle emploi en avril en France métropolitaine, elles ont chuté de 26,1% sur un an.

Le PS a demandé vendredi au gouvernement de "réagir, enfin" face au chômage, estimant que la France "n'a toujours pas un plan de relance".

La France risque d'enregistrer 639.000 chômeurs de plus cette année (inscrits en catégories A+B+C et dispensés de recherche d'emploi) et 591.000 destructions nettes d'emplois salariés si le PIB recule de 3%, selon les nouvelles prévisions de l'assurance chômage diffusées mardi.

"Une progression forte, peut-être pas aussi catastrophique que certains l'avaient imaginée", a lancé vendredi le président de l'Unedic Geoffroy Roux de Bézieux.

Pour lui, "la question est de savoir si l'économie va repartir assez vite pour ne pas attaquer les contrats en CDI. Avec -3% de PIB, on devrait voir un ralentissement des inscriptions à partir de juin-juillet, mais c'est une prévision difficile à faire".

En 2010, le nombre de demandeurs d'emploi progresserait encore de 137.000 malgré l'hypothèse d'une hausse de 0,5% du PIB, selon l'assurance chômage, qui ne cesse de noircir ses prévisions.

Le Premier ministre a aussi prévenu vendredi que la hausse du chômage en Europe va "se poursuivre tout au long" de 2009 "et sans doute encore un peu au début" 2010.

La crise nécessite "un nouveau deal social dans l'Union européenne" avec "une approche convaincante face au chômage" de masse, a réclamé mercredi la Confédération européenne des syndicats.

Alsace : enquête sur les conditions d'emploi de travailleuses d'Europe de l'Est

AFP - vendredi 29 mai 2009, 19h11

Une enquête a été ouverte concernant les conditions dans lesquelles sont employées des travailleuses originaires d'Europe de l'Est pour la récolte des fraises et des asperges à Brumath (Bas-Rhin), a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie.

Travailleuses immigrées à Brumath

Dans un communiqué, la CGT du Bas-Rhin a dénoncé les conditions "inhumaines" et d'"esclavagisme" dans lesquelles opèrent ces travailleuses. Selon le syndicat, ces femmes ne perçoivent qu'un salaire de quelques centimes d'euro le kilo alors que le smic horaire est de 8,71 euros.

Logées sur un terrain vague clôturé de grillage, dans des préfabriqués Algeco, certaines d'entre elles ont été payées 6 euros pour 10 jours de présence, a expliqué le syndicat.

L'inspection du travail a confirmé avoir été saisie de cette affaire, sans être en mesure de donner plus de précisions dans l'immédiat.

Le campement, situé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Strasbourg, dispose de l'électricité ainsi que de sanitaires, de douches et de lavabos communs, a constaté sur place l'AFP.

Une cuisine équipée y est également installée de même qu'un petit réfectoire doté d'un congélateur et d'une télévision reliée au satellite.

Environ une cinquantaine de personnes, essentiellement des femmes originaires de Roumanie, Pologne et Ukraine, y vivent, réparties dans une dizaine de modules Algeco divisés en quatre parties pouvant accueillir deux personnes.

Du mobilier de jardin est également disposé devant les modules où, à la mi-journée, des femmes bavardaient tranquillement.

Rares sont celles qui maîtrisent une langue autre que la leur, à l'exception de Nicula, une Roumaine qui parle un bon espagnol après plusieurs années passées en Andalousie.

"Le problème ici, ce n'est pas vraiment le logement, c'est l'argent", explique-t-elle. "On ne sait pas quand on sera payé, on sait juste qu'on touche 50 centimes (d'euros) par kilo ramassé", affirme la jeune femme, arrivée en Alsace jeudi après avoir quitté la veille son village du centre de la Roumanie dans un car "climatisé avec de la nourriture correcte".

Selon elle, la journée de travail au champ, situé à "environ deux kilomètres" du campement et où il faut se rendre à pieds, commence vers 08H30, avec une pause à la mi-journée, puis reprend à 15H30 jusqu'à 19H00.

"Dans une semaine, on va nous emmener travailler en Allemagne", affirme la jeune femme, qui dit ne pas savoir où mais espère rentrer chez elle d'ici "deux mois".

Joint par l'AFP, le maire de Brumath Etienne Wolff a condamné ce type de pratique, rappelant que l'ancienne équipe municipale avait déjà attaqué l'employeur en justice, un Allemand de Freudenstadt qui loue depuis plusieurs années cette parcelle agricole pour proposer des produits défiant toute concurrence.

L'exploitant n'était pas joignable dans l'après-midi.

Bas-Rhin - De l'esclavage derrière les étals de fraises ?

le 29/05/2009 - 17h11

La CGT dénonce le cas de Roumaines et de Polonaises employées, selon elle, dans des conditions indignes et pour un salaire de misère. La situation sur place correspond cependant peu aux descriptions du syndicat, et l'employeur a une version quelque peu différente.

Crédit Photo : TF1/LCI Fraises fruit d'été

Un salaire très en-deçà du smic, un logement indigne : l'affaire suscite l'indignation de la CGT locale. Au coeur de la controverse, le sort de travailleuses originaires de Roumanie et de Pologne, employées pour la récolte des fraises et des asperges à Brumath, dans le Bas-Rhin.

Leur employeur est un Allemand de Freudenstadt, en Forêt-Noire, qui loue depuis plusieurs années une parcelle agricole en Alsace. Dans une lettre à l'inspection du travail, la CGT du Bas-Rhin lui a demandé "de sanctionner avec fermeté l'employeur" pour le non-respect du code du travail, soulignant qu'elle compte se porter partie civile.

Selon la CGT, qui dénonce des conditions "d'esclavagisme", ces femmes ne perçoivent qu'un salaire de quelques centimes d'euro le kilo alors que le smic horaire est de 8,71 euros. Logées, selon le syndicat, sur un terrain vague boueux, clôturé de grillage, dans des préfabriqués Algéco "ressemblant à des cages avec des sanitaires", certaines d'entre elles auraient été payées 6 euros pour 10 jours de présence.

"En visitant ce campement, nous avons eu la sensation de revenir à une autre époque ! Cette situation inhumaine faite à des femmes victimes de la misère par l'exploitation dans leur travail doit cesser immédiatement", souligne encore la CGT.

Qui ajoute que plusieurs dizaines de salariées logées sur ce site ont été reconduites en Roumanie mercredi car elles refusaient "de vivre et travailler dans ces conditions inhumaines".

Pour ne rien arranger, l'employeur aurait déjà été condamné pour des faits similaires ; mais un appel ayant été déposé, l'affaire n'aurait donc pas fini son parcours judiciaire.

Pas d'esclaves, mais peut-être un employeur en marge de la loi

Le communiqué de la CGT a été diffusé dès jeudi. Le problème est que la situation constatée sur place dès le lendemain par le correspondant de TF1 et LCI semble tout à fait différente.

Non pas un terrain boueux, mais un jardinet ; des travailleuses certes logées dans des préfabriqués, mais dans un lieu pourvu d'un certain confort, avec cantine, douches et toilettes séparées, réfectoire pourvu de la télévision...

Et surtout, des femmes dont l'attitude ne cadre guère avec la description "d'esclaves" faite par la CGT. Concernant le retour de certaines d'entre elles en Roumanie, l'employeur a également une version différente de celle du syndicat : les femmes concernées auraient été ramenées chez elles pour cause de travail insuffisant.

Alors, fausses accusations ? Pas tout à fait. Si le terme "d'esclavagisme" utilisé par la CGT semble excessif, les soupçons portent sur des contournements de la loi.

L'inspection du travail est effectivement saisie. Il semble possible de rémunérer des travailleurs bien en-deçà du smic en jouant sur une astuce légale : en ne les payant pas comme des salariés, mais comme des indépendants, et en émettant non des fiches de salaires, mais des factures. Ce qui pourrait être le cas des femmes concernées.

Autre point : le maraîcher allemand a effectivement déjà été condamné ; mais pas pour avoir fait travailler des salariés dans des conditions indécentes. La condamnation portait plutôt sur un problème lié au terrain sur lequel les travailleuses étaient logées. Il s'agit en effet d'un terrain agricole, et non d'une zone habitable.

Le maire de Brumath, Etienne Wolff, n'en condamne pas moins des pratiques qui peuvent sembler en marge de la loi, rappelant que l'ancienne équipe municipale avait déjà attaqué l'employeur en justice. "On ne peut pas accepter ce genre de choses-là", assure Etienne Wolff.

Allocations - 150 euros pour les familles modestes dès le 9 juin

le 28/05/2009 - 16h00

La prime promise par Nicolas Sarkozy, lors du sommet social en février, sera versée aux trois millions de familles concernées ayant des enfants scolarisés. Elle sera versée automatiquement aux bénéficiaires.

Crédit Photo : TF1/LCI CAF Image d'archive

La prime exceptionnelle de 150 euros aux trois millions de familles modestes ayant des enfants scolarisés sera versée le 9 juin, a annoncé jeudi le ministre du Travail.

La prime sera "automatiquement" versée "par les caisses d'allocations familiales et de mutualité sociale agricole" sur leur compte en banque à 3 millions de familles modestes avec des enfants scolarisés de plus de 6 ans, a précisé Brice Hortefeux, dans un communiqué.

Selon Brice Hortefeux, cette prime "constitue avant tout une mesure de solidarité et de justice à l'endroit des Français les plus fragiles et donc les plus exposés à la crise économique mondiale". Elle avait été promise par Nicolas Sarkozy lors du sommet social du 18 février.

Fonctionnaires - La fonction publique dégraisse plus que prévu

F.B (d'après agence) - le 28/05/2009 - 13h37

L'Elysée a annoncé une diminution des effectifs de 28 000 au lieu des 23 000 prévus en 2008.Une nouvelle qui risque fort de déplaire aux syndicats.

Crédit Photo : AFP/Pierre Andrieu Eric Woerth

En 2008, la diminution des effectifs dans la fonction publique d'Etat a été plus importante que prévu. "L'exercice se solde par une diminution des effectifs d'environ 28 000 équivalents temps pleins, supérieure à l'objectif fixé, par la loi de finances initiale", a annoncé mercredi l'Elysée.

Depuis décembre 2007, le gouvernement a mis en place la règle du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux, inscrite dans la Révision générale des politiques publiques (RGPP), qui prévoit le non remplacement.

En 2008, l'Etat prévoyait en effet une baisse de 22 921 postes en 2008. Selon le ministère du Budget, cet écart s'explique par "l'anticipation par certains ministères de suppressions de postes prévues dans le cadre du budget 2009-2011".

Des explications qui ne convainquent pas les organisations syndicales. "Arrêtons ce jeu de massacre en période de crise", a déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, premier syndicat dans la fonction publique d'Etat, mercredi sur France Info.

Et le syndicaliste a une tout autre explication que celle de l'Elysée. Selon lui, cette baisse des effectifs plus importante est due à la Loi organique des lois de finances appliquée. Depuis 2006, "chaque administration a un nombre maximum d'emplois dont elle peut disposer mais qu'elle n'est pas obligé d'atteindre, elle peut faire des économies supplémentaire. ", a-t-il expliqué.

Une analyse partagée par Jean-Marc Canon de la CGT, qui ajoute que "cela ne fait qu'accroître notre condamnation de cette politique dévastatrice, qui a déjà deux conséquences, altérer les conditions de travail et la qualité du service public".

Et Brigitte Jumel (CFDT) de dénoncer qu'"en période de pic de chômage, ces réductions d'effectifs sont autant d'emplois qui ne sont pas offerts aux jeunes".

La colère des syndicats ne risque pas de se calmer. Le gouvernement a déjà annoncé les suppressions de postes à venir. 30 627 postes seront supprimés en 2009 et 34 000 en 2010.

Des fonctionnaires bientôt rémunérés au mérite ?

Le ministre du budget Eric Woerth souhaite la mise en place d'un système d'intéressement des fonctionnaires dans la fonction publique.

"Je veux que la récompense au mérite devienne une composante indispensable de la rémunération des fonctionnaires. J'ai lancé la prime de fonction et de résultat (..) mais je souhaite aussi développer un système d'intéressement collectif".

Un intéressement qui serait versé à tout fonctionnaire "si ce dernier a atteint les objectifs qui lui sont fixés (..) ceux qui réussissent seront mieux payés ", a expliqué le ministre dans les colonnes du Parisen daté du jeudi 28 mai. Le ministre reçoit cet après-midi quatre fédérations syndicales (CGC, CFDT, CFTC, UNSA) pour en discuter.

La mise en œuvre du revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA)

mercredi 13 mai 2009

Pour répondre à la crise aux Antilles et à la demande d'augmentation de pouvoir d'achat, le Gouvernement a proposé de créer une mesure spécifique de soutien des travailleurs aux revenus les moins élevés, à l'instar du revenu de solidarité active (RSA) qui entre en vigueur le 1er juin 2009 en métropole et dont la loi a prévu qu'il serait mis en place ultérieurement dans les départements d'outre-mer pour tenir compte des dispositifs propres à ces territoires.

Yves Jego

Cette mesure, le revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA), est une prestation attribuée au nom de l'Etat et financée par l'Etat, de 100 € par mois, versée aux salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, de la Réunion, de Saint Martin, de Saint Barthélémy et de Saint-Pierre et Miquelon, ayant un revenu salarial inférieur ou égal à 1,4 SMIC mensuel.

Ce sont plus de 220 000 salariés ultramarins qui pourront bénéficier de cette nouvelle prestation. Pour les dix mois de l'année 2009, 233 M€ ont été inscrits au budget de l'Etat pour financer cette prestation nouvelle.

Comme le Gouvernement s'y est engagé fin février, le RSTA entre en vigueur dès le 1er mars 2009. Les premiers versements de cette prestation trimestrielle seront effectués dès début juillet, soit moins de cinq mois après la décision.

Pour respecter de tels délais extrêmement serrés, le Gouvernement a missionné l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour la coordination des travaux et la caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), qui apporte un concours opérationnel essentiel à la bonne réalisation du projet.

C'est un véritable défi que les administrations et opérateurs sociaux sont en train de relever, sur les plans juridique, logistique, humain, informatique et de communication, en lien étroit avec les collectivités locales.

Comme l'a confirmé le Premier ministre le 26 mai, le soutien au pouvoir d'achat des salariés d'Outre-Mer sera pérennisé : la forme que prendra ce soutien (RSA adapté, RSTA) sera déterminée après une évaluation du RSTA qui a, comme le RSA "chapeau", pour objectif de soutenir le pouvoir d'achat des salariés d'Outre-Mer mais selon des modalités différentes

suite de l'article avec les points pratiques sur le site du ministère de l'outre-mer

lire aussi : RSA/RSTA : La grande escroquerie du RSTA

Vendredi 15 mai 2009

En juillet prochain, 2 millions de salariés en métropole vont bénéficier du RSA qui leur permettra de gagner jusqu'à 400 euros de plus par mois selon leur situation de famille. Dans les DOM, les salariés devront se contenter du RSTA, nettement moins avantageux. suite

VIDEOS

Chômage : Les Pays de la Loire frappés de plein fouet

Le 29 mai 2009 - 20h15

Le chômage progresse dans toute la France, mais certaines régions sont plus durement touchées. Exemple dans les Pays de la Loire..

Par TF1

RSA : Martin Hirsch : "diminuer le nombre de travailleurs sous le seuil de pauvreté"

29 mai 2009 - 19h05

A la veille de la généralisation du RSA, le haut commissaire aux solidarités actives a répondu aux questions de LCI Radio.

LCI.fr

Chômage : Une région en crise

Le 29 mai 2009 - 13h15

La France-Comté est une région particulièrement concernée par la crise où un salarié sur quatre travaille dans l'industrie. A Montbéliard, jeunes et moins jeunes cherchent désespéremment du travail..

Par TF1

Emploi : François Fillon : "le chômage continuera à augmenter"

Le 29 mai 2009 - 09h24

Selon le Premier Ministre interrogé vendredi matin sur Europe 1, "on aura une augmentation du chômage dans tous les pays européens, qui va se poursuivre toute l'année 2009"..

Par TF1

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