Début de révolte ?

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Les députés ont commencé mardi l'examen du projet de loi transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics, la majorité y voyant "une chance de modernisation", la gauche, soutenue par des manifestations de postiers à proximité, un prélude à la privatisation.

La journée nationale contre la réforme de la formation des enseignants, lancée pourtant à l'appel de seize organisations, a très peu mobilisé mardi y compris à Paris, le ministre de l'Education Luc Chatel assurant qu'il allait en publier les textes "dans les meilleurs délais".

Les résultats "très noirs" selon les syndicats du questionnaire adressé au personnel de France Télécom sur ses conditions de travail, ont conforté le ministre du Travail Xavier Darcos "dans ses craintes".

Les perturbations sur la ligne A du RER, qui transporte chaque jour un million de Franciliens, devraient se poursuivre mardi, les syndicats étant sortis très en colère d'une réunion convoquée par la direction pour mettre un terme à la grève des conducteurs.

Méfiants et très en colère contre leur administration, les surveillants de prison ont manifesté mardi devant plusieurs dizaines d'établissements, malgré la promesse obtenue la veille d'un paiement rapide des primes et heures supplémentaires à l'origine du conflit.

Le projet de loi transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics, déjà voté au Sénat, est examiné à partir de mardi à l'Assemblée nationale, dans une ambiance qui promet d'être houleuse, avec une opposition vent debout contre le texte.

Les personnels du centre pénitentiaire de Domenjod ont manifesté leur mécontentement devant la prison ce mardi 15 décembre 2009. C'est le paiement, systématiquement en retard de plus d'un mois, de leurs heures supplémentaires qui motive leur grogne. Cela d'autant que « ce retard va s'allonger avec le temps » affirme David Cologine, secrétaire départemental de l'ufap/unsa.

Le tout jeune comité de mobilisation de l'IUFM et les syndicats de l'Éducation nationale vont se regrouper dans la matinée de ce mardi 15 décembre 2009.

Les syndicats de surveillants de prison ont appelé vendredi à la "mobilisation générale" pour exiger le versement d'ici les fêtes de fin d'année des primes et heures supplémentaires dont le paiement a été repoussé à janvier pour des raisons budgétaires.

L'Assemblée entame l'examen du texte sur La Poste sur fond de manifestations

PARIS (AFP) - 15/12/09 23h58

Les députés ont commencé mardi l'examen du projet de loi transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics, la majorité y voyant "une chance de modernisation", la gauche, soutenue par des manifestations de postiers à proximité, un prélude à la privatisation.

Le leader du NPA Olivier Besancenot (D) et des militants du syndicat Sud PTT manifestent devant les grilles de l'Assemblée nationale à Paris le 15 décembre 2009

Après l'adoption du texte au Sénat, le 9 novembre, les débats à l'Assemblée devraient durer toute la semaine. Un vote solennel (scrutin nominatif) devrait intervenir le 22 décembre.

Juste avant le début des débats, quelques dizaines de militants de Sud-PTT, avec, à leur tête, le leader du NPA Olivier Besancenot, lui-même postier, ont tenté une action d'éclat pour dénoncer "la privatisation de La Poste".

Juchés sur les deux statues qui encadrent l'entrée de l'Assemblée, ils ont en effet voulu "changer les statues" en les habillant en postiers pour protester contre "le changement de statut". Ils ont été rapidement délogés mais le NPA a fait savoir, en fin d'après-midi, qu'Olivier Besancenot souffrait de plusieurs fractures à un doigt, après son "interpellation".

Des manifestants, dont le leader du NPA Olivier Besancenot, ont tenté d'escalader la grille d'entrée du Palais-Bourbon mardi, peu avant l'examen du projet de loi sur La Poste

Peu après 18H00, une cinquantaine de manifestants principalement de la CGT, de la CFTC et de Sud ont également manifesté pour protester contre "la privatisation de La Poste".

Etant donné le retard pris par rapport au calendrier parlementaire initial, la transformation de La Poste en société anonyme, initialement prévue au 1er janvier 2010, va être reportée au 1er mars.

Ce report a été acté mardi en commission par l'adoption d'un amendement du rapporteur du texte, Jean Proriol (UMP).

En effet, même s'il n'y aura qu'une seule lecture par chambre (le gouvernement ayant engagé la procédure d'urgence), une CMP n'interviendra pas avant le 12 janvier, date de la rentrée parlementaire.

De plus, l'opposition a fait savoir qu'après l'adoption du projet de loi, elle déposera un recours au Conseil Constitutionnel, ce qui retardera d'autant la promulgation de la loi.

Le leader du NPA Olivier Besancenot (C) et des militants du syndicat Sud PTT manifestent aux abords de l'Assemblée nationale à Paris le 15 décembre 2009

A l'ouverture du débat, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est voulu rassurant, récusant toute tentative de privatisation de La Poste. "La seule ambition du projet, a-t-il dit, c'est de donner toute sa chance à La Poste".

Il a rappelé que la "modernisation" de La Poste était devenue nécessaire pour répondre à deux évolutions "majeures", l'ouverture à la concurrence au 1er janvier 2011 et les évolutions liées à la montée en puissance d'internet.

Il a aussi souligné que le changement de statut était "incontournable" pour que La Poste puisse bénéficier des 2,7 milliards d'euros d'argent public prévus par le projet.

La gauche a réitéré son opposition farouche au projet qu'elle voit comme une première étape vers une privatisation.

François Brottes (PS) a déclaré que son groupe voulait déposer une "motion référendaire" sur le projet. "Dans la mesure où le Comité national contre la privatisation de La Poste a été accusé de manipulations par l'UMP, la meilleure façon de vérifier qu'il y a un soutien populaire c'est d'organiser ce référendum". Dans une "votation citoyenne" en octobre, plus de 2 millions de Français s'étaient en effet prononcés contre le changement du statut.

Jean Proriol, pour l'UMP, a reproché cette "votation au titre accrocheur et mensonger" : "le gouvernement veut changer le statut de La Poste, a-t-il dit, mais pas pour la privatiser. Ce n'a jamais été notre intention".

Pendant plus d'une heure, Daniel Paul, pour le PCF, a défendu une motion. "Votre projet, a-t-il dit, est inconstitutionnel car il ne garantit pas la continuité de l'exercice des missions de services publics de La Poste".

La réforme de la formation des enseignants n'a pas mobilisé contre elle

PARIS (AFP) - 15/12/09 22h44

La journée nationale contre la réforme de la formation des enseignants, lancée pourtant à l'appel de seize organisations, a très peu mobilisé mardi y compris à Paris, le ministre de l'Education Luc Chatel assurant qu'il allait en publier les textes "dans les meilleurs délais".

Le ministre de l'Education Luc Chatel en visite le 7 novembre 2009 au lycée Jean Rostand à Strasbourg

Malgré une large intersyndicale d'enseignants (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT), d'étudiants (Unef), de parents (FCPE) et de lycéens (UNL, Fidl), la manifestation organisée à Paris en fin de journée n'a réuni que de 600 personnes selon la police à 3.000 selon la FSU.

Partout, enseignants et étudiants des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) étaient les plus nombreux, mais partout ou presque la mobilisation a été très faible : 400 personnes à Caen, 300 à 450 à Toulouse, 300 à Pau, 200 à Nantes, 160 à Alençon, 150 à Rennes, une centaine à Toulouse ou Chalons-en-Champagne, 80 à 100 à Albi, une cinquantaine à Marseille ou Reims, selon les bureaux de l'AFP.

Des étudiants de l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Basse-Normandie défilent, le 15 décembre 2009 à Caen

Paradoxalement, ce sont les lycéens protestant contre la réforme du lycée et les suppressions de postes qui ont créé les plus gros cortèges, comme à Lille où ils étaient 600 à 700.

"C'est un tour de chauffe", a voulu voir Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef, qui était à l'origine de la journée, alors que le secrétaire général de l'Unsa-Education Patrick Gonthier s'est dit "décontenancé" par le peu de monde.

"C'est peut-être une victoire politique pour le gouvernement, mais c'est une défaite pour la pédagogie, le système mis en place va mener à la catastrophe" et est "en contradiction profonde" avec la réforme du lycée et ses nouveautés pédagogiques, a réagi le secrétaire général du Sgen-CFDT, Thierry Cadart.

"Ce n'est pas en soi le sort des IUFM que nous déplorons, car nous étions prêts à évoluer, c'est la destruction de toute la formation professionnelle des enseignants, réduite à quelques stages facultatifs", a commenté à l'AFP à Rennes Maud Rouvière, professeur à l'IUFM.

La réforme prévoit le recrutement des futurs enseignants après l'obtention d'un master universitaire (bac+5) et supprime l'année rémunérée de fonctionnaire stagiaire en IUFM, remplacée avant les concours par trois stages à faire pendant le master.

Plusieurs centaines de personnes manifestent le 15 décembre 2009 dans les rues de Lyon pour protester contre le plan de réforme des lycées du ministre de l'Education.

Avant même de connaître la faible mobilisation du jour, Luc Chatel avait déclaré qu'il entendait "tenir le cap" de la réforme et qu'il n'était "pas question de revenir" sur les décrets, critiqués par ses opposants, fixant les concours pendant l'année de master 2.

"Nous sommes à la fin (des) discussions, les textes seront publiés dans les meilleurs délais", a-t-il ajouté, en estimant avoir trouvé "un bon compromis".

Son homologue de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a annoncé que les masters seraient soumis lundi au Cneser, l'instance représentative et consultative du monde universitaire. "Je crois qu'un bon nombre d'universités nous suivra", a-t-elle estimé.

En réponse au PS qui, par la voix de son secrétaire national à l'enseignement supérieur Bertrand Monthubert, a demandé "l'arrêt" d'une réforme "imposée", Mme Pécresse a affirmé que "les étudiants seront évidemment beaucoup mieux formés" et qu'"ils auront vu ce qu'est la réalité de la classe avant de passer le concours, ce qui est radicalement nouveau".

Ceux qui auront échoué aux concours pourront aussi "se réorienter" car les masters "professionnalisants" permettront d'"exercer toutes sortes de métiers", a-t-elle affirmé.

France Télécom : le ministre du Travail conforté dans ses craintes

PARIS (AFP) - 15/12/09 16h17

Les résultats "très noirs" selon les syndicats du questionnaire adressé au personnel de France Télécom sur ses conditions de travail, ont conforté le ministre du Travail Xavier Darcos "dans ses craintes".

Le logo de France Telecom

"J'ai lu ce rapport évidemment, c'est une surprise tout de même mais ça va dans le sens de ce que nous pensons et craignions, et cela montre la nécessité qui a été la nôtre d'intervenir dans ce dossier", a déclaré mardi lors d'un point presse M. Darcos, en marge de l'annonce de la revalorisation du Smic.

Interrogé sur la nécessité d'un départ du pdg Didier Lombard, M. Darcos a répété qu'il ne croyait pas "que ce soit la question d'une seule personne".

Quant à une prolongation du gel des restructurations au-delà du 31 décembre, il a répondu que "ce n'était pas à lui de décider ce qui se passe à France Télécom". "Mais clairement, notre intuition était juste, on m'a reproché d'intervenir de manière un peu ferme dans ce dossier et que le ministère du Travail soit souvent un peu impératif, mais ce n'est pas avec cet exemple, qu'on me fera changer d'attitude", a-t-il dit.

"Le plan qui est actuellement mis en place fonctionne, le gel de la mobilité professionnelle fonctionne, les éléments de discussion et de débats dans l'entreprise ont l'air d'avancer assez vite, l'encadrement et le management a complètement changé, donc nous allons voir comment les choses se présentent", a-t-il ajouté.

"J'ai vu récemment Stéphane Richard (l'actuel numéro 2 de France Télécom) à ce sujet et j'en parlerai avec les représentants de France Télécom la semaine prochaine", a-t-il annoncé.

Le cabinet d'expertise Technologia a présenté lundi deux rapports, dont l'un sur les résultats d'un questionnaire auquel ont répondu 78.904 des 102.843 salariés du groupe. Il montre une fierté d'appartenance au groupe perdue et un ressenti général très dégradé, avec des conditions de travail difficiles, notamment pour les métiers de la vente et des interventions chez les clients, ainsi que des relations sociales dégradées.

Un deuxième rapport, basé sur l'analyse de différents rapports d'expertises, a mis en évidence des "dysfonctionnements" et des "lacunes" en matière de management, dans le pilotage des changements dans l'entreprise.

Prison : méfiants, les surveillants ont manifesté, malgré les promesses

PARIS (AFP) - 15/12/09 15h12

Méfiants et très en colère contre leur administration, les surveillants de prison ont manifesté mardi devant plusieurs dizaines d'établissements, malgré la promesse obtenue la veille d'un paiement rapide des primes et heures supplémentaires à l'origine du conflit.

Manifestation de surveillants de prison le 14 décembre 2009 devant la Santé à Paris

Certains réclamaient des "engagements écrits", d'autres considéraient qu'un paiement le 31 décembre, c'était "trop tard", s'estimant traités avec mépris et évoquant pêle-mêle les sous-effectifs, la surpopulation des prisons, la pression, les suicides.

Au fil des heures, les piquets étaient progressivement levés, spontanément ou dispersés par les forces de l'ordre.

Selon une source syndicale, un surveillant est tombé à terre et a été transporté à l'hôpital après l'intervention des gendarmes mobiles à Seysses, près de Toulouse. Mais aucun autre incident n'avait été signalé à la mi-journée.

Dans la région parisienne, à Fleury-Mérogis, Fresnes, Meaux-Chauconin et à la Santé, dans les régions de Lille, Lyon, à Valence, Draguignan, Digne, Caen Argentan ou encore Châteaudun, des manifestants s'étaient retrouvés dans le froid glacial du petit matin, dressant des barrages de palettes ou de pneus enflammés, pour bloquer les accès aux prisons.

Manifestation de surveillants le 15 décembre 2009 devant la prison de la SantéDes manifestations ont aussi été signalées à Nanterre, Melun et Bois d'Arcy, à Nantes, Rennes, Vannes, Mont-de-Marsan, Perpignan, Montauban, Lannemezan, Muret, Montpellier, en Savoie et dans le Tarn...

"On agit car il ne faut pas que cela recommence ; On ne veut plus jamais subir un affront, une insulte pareille", déclarait Jérôme Massip, secrétaire général du SPS (syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés) à Seysses. "On attend que les promesses d'hier soir soient écrites, signées, on ne veut pas que ce soit des +promesses en l'air+", insistait Stéphane Brasdefer, secrétaire local adjoint de l'Ufap/Unsa, à la manifestation de Fleury-Mérogis.

Les "blocages" des prisons, à l'appel d'abord de FO-pénitentiaire, puis des autre syndicats Ufap/Unsa et CGT-pénitentiaire, avaient été décidés en fin de semaine dernière, alors que les surveillants venaient d'apprendre que, faute d'argent, les primes et heures supplémentaires d'octobre ne seraient pas payées en décembre, mais en janvier.

Au moment où des assemblées générales étaient organisées lundi soir pour définir les modalités des manifestations, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, annonçait avoir obtenu de Bercy que le paiement intervienne d'ici le 31 décembre.

Un gardien de prison le 17 septembre 2009 à Fleury-Mérogis

Les syndicats s'étaient alors félicités de cette annonce, tout en regrettant d'avoir eu à "se battre" pour obtenir leur dû. "On est en sous-effectifs depuis des mois. On a accepté de faire des heures supplémentaires. Et à la sortie, on ne nous paye pas, c'est honteux", déclarait à l'AFP à Fresnes Patrick Roucau, de FO-pénitentiaire.

"Travailler plus pour gagner moins", "rue du Renard (siège de l'administration pénitentiaire, ndlr) caviar, Fleury pain noir", pouvait-on lire sur les banderoles déployées à Fleury. "On attend un écrit, avec les dates", insistait Christophe Marquès, secrétaire général de FO-pénitentiaire, en demandant la démission du directeur de l'administration pénitentiaire.

Et "si l'Etat lui-même ne gère plus son budget, où va-t-on ?", se demandait Sylvie Monot, représentante de FO-pénitentiaire à Rennes.

La bataille de La Poste à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée

PARIS (AFP) - 15/12/09 11h26

Le projet de loi transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics, déjà voté au Sénat, est examiné à partir de mardi à l'Assemblée nationale, dans une ambiance qui promet d'être houleuse, avec une opposition vent debout contre le texte.

Un bureau de poste à Paris

L'opposition y voit la première étape de la privatisation du plus grand service public français et le débat s'annonce mouvementé. Tant à l'intérieur de l'Assemblée qu'à l'extérieur, où le Comité national contre la privatisation de La Poste, fédérant syndicats, partis de gauche et associations, organise un rassemblement mardi, à 18H00.

Forte du succès de plus de deux millions de voix obtenues lors de la "votation citoyenne" organisée le 3 octobre contre la privatisation de la Poste par le Comité, la gauche a mené pendant huit jours au Sénat une bataille d'amendements mais n'a pu empêcher l'adoption du texte, le 9 novembre.

Le gouvernement ayant engagé la procédure accélérée (l'urgence), il n'y aura qu'une lecture dans chaque chambre. Les partis de gauche ont demandé un vote solennel - scrutin nominatif - sur le projet, qui devrait intervenir le 22 décembre, juste avant les vacances parlementaires.

Le vote définitif devrait intervenir le 12 janvier.

Les députés de la majorité, qui devraient faire bloc derrière le gouvernement, récusent les accusations de privatisation, soulignant qu'il s'agit de "moderniser" et "d'adapter" La Poste à l'ouverture totale à la concurrence début 2011.

Le texte comporte deux volets. L'un transpose la directive européenne sur l'ouverture totale à la concurrence du secteur postal en 2011. L'autre transforme La Poste, actuellement Etablissement public industriel et commercial (Epic), en société anonyme (donc de droit privé) à capitaux publics dès janvier 2010.

Ce changement permettra une capitalisation de 2,7 milliards d'euros : 1,2 md à la charge de l'Etat, 1,5 md venant de la Caisse des dépôts.

Selon François Brottes (Parti socialiste, Isère), le nouveau règlement de l'Assemblée limitant le temps de parole à une trentaine d'heures, l'opposition ne pourra se livrer à aucune obstruction mais envisage cependant "plusieurs angles d'attaque".

D'abord, elle devrait défendre une "motion référendaire". "Dans la mesure où le Comité national a été accusé de manipulations par l'UMP, la meilleure façon de vérifier qu'il y a un soutien populaire c'est d'organiser ce référendum", dit-il.

Le texte devant, sauf énorme surprise, être voté, l'opposition envisage ensuite un recours au Conseil constitutionnel. "Ce qui repoussera d'autant les délais du changement de statut de La Poste", indique M. Brottes.

Au Sénat, UMP et Union centriste ont fait adopter plusieurs amendements. L'un réaffirme le "caractère de service public national de La Poste" ; un autre amendement, centriste, stipule que l'Etat sera "actionnaire majoritaire" de La Poste.

Le régime de retraite complémentaire des postiers actuels, qui risquait de devenir moins favorable, a été garanti. De même, a été approuvé un article prévoyant au moins 17.000 points de contact.

Les usagers seront représentés au sein du conseil d'administration.

En revanche, la majorité a fait supprimer par la commission des Affaires économiques, à l'Assemblée, l'interdiction faite au président du conseil d'administration de La Poste de détenir en parallèle des responsabilités dans une autre entreprise.

Piquet de grève à Domenjod

La Réunion (IPR) - 15/12/09 11h00

Les personnels du centre pénitentiaire de Domenjod ont manifesté leur mécontentement devant la prison ce mardi 15 décembre 2009. C'est le paiement, systématiquement en retard de plus d'un mois, de leurs heures supplémentaires qui motive leur grogne. Cela d'autant que « ce retard va s'allonger avec le temps » affirme David Cologine, secrétaire départemental de l'ufap/unsa.

Mardi 15 Décembre 2009 Piquet de grève devant la prison de Domenjod

À La Réunion comme au niveau national, l'ensemble du personnel est en attente des évolutions dans les négociations avec le ministère de la Justice. L'administration pénitentiaire a annoncé ce mardi matin que les délais de paiement seraient réduits. Les versements correspondant aux heures supplémentaires de novembre pourraient être fait à la fin décembre. Au départ elles devaient être payées en janvier. Malgré tout le personnel reste mobilisé jusqu'au 31 décembre 2009.

Pour David Cologine, cette situation est préoccupante, « à ce jour l'administration pénitentiaire doit 3,7 millions d'euros, ce qui représente 900 heures supplémentaires par mois ». Il souligne que le nombre d'heures supplémentaires ne cesse d'augmenter par manque de personnel, ce qui risque d'allonger encore le retard dans les paiements.

www.ipreunion.com

L'Éducation nationale en opération escargot

La Réunion (IPR) - 15/12/09 00h00

Le tout jeune comité de mobilisation de l'IUFM et les syndicats de l'Éducation nationale vont se regrouper dans la matinée de ce mardi 15 décembre 2009.

Manifestation d'enseignants Photo archive

Deux temps forts sont prévus à Saint-Denis. Dès 9 heures, une opération escargot jusqu'au campus du Moufia. Le but : obtenir une rencontre avec le recteur Mostafa Fourar. S'en suivra à 10 heures, un défilé jusqu'à la préfecture, où le comité formera une délégation régionale en vue d'être reçu par le préfet, Pierre-Henry Maccioni. Dans le Sud, une opération escargot aura lieu dans la matinée entre l'IUFM du Tampon et la mairie de Saint-Pierre

Cette mobilisation s'inscrit dans le mouvement de grève de l'Éducation nationale. Les syndicats et les étudiants de l'IUFM contestent la réforme de la formation des enseignants. Le projet a été présenté par Luc Chatel, ministère de l'Education nationale le 13 novembre dernier.

« Ces différentes actions visent non seulement à montrer notre opposition, mais aussi à l'expliquer, et alerter les Réunionnais sur la menace que représente le projet pour toute la jeunesse réunionnaise et les futurs enseignants », explique Martine Vaugien-Cheung Hoï Ping, maître de conférence en géographie.

De plus, « la circulaire de cadrage des futurs masters, diffusée le 8 décembre 2009, nous confirme que l'application de la réforme serait catastrophique, peut-être plus encore à La Réunion qu'en métropole », déplore Dominique Tournès, professeur des universités.

À noter aussi que le comité de mobilisation de l'IUFM a adressé le 9 décembre une lettre à tous les élus de La Réunion pour demander leur soutien.

www.ipreunion.com

RER A : poursuite du bras de fer syndicats-direction de la RATP

PARIS (AFP) - 14/12/09 23h39

Les perturbations sur la ligne A du RER, qui transporte chaque jour un million de Franciliens, devraient se poursuivre mardi, les syndicats étant sortis très en colère d'une réunion convoquée par la direction pour mettre un terme à la grève des conducteurs.

RER A : poursuite du bras de fer syndicats-direction de la RATP

"Après cinq jours de conflit, la direction de la RATP se positionne d'une façon à ce jour inédite et scandaleuse", ont lancé les syndicats (CGT, CFDT, FO, Sud, Unsa, Indépendants) dans un communiqué. "Elle se comporte de manière irresponsable en lançant des propositions déjà inscrites dans l'agenda social de l'entreprise pour 2010 et qui ne correspondent pas aux revendications spécifiques du RER A", ajoute l'intersyndicale.

Les syndicats en appellent au pdg de la RATP, Pierre Mongin, "pour replacer les négociations dans leur cadre d'origine qui laissait augurer une solution concertée".

Le trafic sera à nouveau très perturbé mardi sur la ligne A, avec un train sur deux aux heures de pointe et un trafic quasi-nul aux heures creuses, selon les prévisions de la RATP lundi. Trois trains sur quatre devraient en revanche circuler sur la ligne B, objet d'un préavis de grève déposé par l'Unsa et les Indépendants (minoritaires).

Les conducteurs doivent se prononcer en assemblée générale mardi matin sur la poursuite du mouvement.

Dans un communiqué, la direction a rappelé qu'elle proposait d'ouvrir, "dès janvier 2010", des discussions sur les grilles de rémunération, les carrières et les parcours professionnels des conducteurs".

Elle propose aussi aux conducteurs "un cycle d'échanges" et le "développement d'initiatives sur les conditions concrètes d'exercice des métiers de conduite sur la ligne A pour faciliter leurs missions".

Elle se dit "ouverte à une discussion" avec les syndicats sur "les modalités financières d'intéressement des conducteurs de la ligne A aux résultats".

Les syndicats ont réaffirmé leurs revendications : une prime de 120 euros (Unsa) à 150 euros dont 30 euros variables (CGT, CFDT, FO, Sud, Indépendants). Selon eux, cette revalorisation est un dû au vu des efforts supplémentaires demandés aux 550 conducteurs de la ligne A depuis une augmentation de l'offre de RER début 2008.

La ligne A a connu un trafic très perturbé lundi avec un train sur deux aux heures de pointe et un trafic nul le reste de la journée, selon la RATP.

La Fédération des usagers des transports et des services publics (FUTSP) a réclamé la "suspension" de la grève en raison du froid qui rend selon elle "l'attente sur les quais intolérable et même dangereuse pour la santé des voyageurs".

De leur côté, les porte-parole de la chef de file UMP pour les régionales en Ile-de-France Valérie Pécresse s'en sont pris à la région Ile-de-France, dirigée par le socialiste Jean-Paul Huchon.

Rama Yade et Frédéric Valletoux l'ont appelée à "sortir de sa passivité" et à prendre des initiatives comme des "bus de remplacement", un "aménagement des horaires dans les crèches", une "permanence téléphonique pour rester informé", la "mise en place d'un système de covoiturage"...

Le président de Debout la République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan, a réclamé la réquisition "sans attendre" de bus de substitution.

Pour les porte-parole de Valérie Pécresse, la RATP et le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), présidé par M. Huchon, devraient aussi "prévoir l'indemnisation de tous les voyageurs qui auront été privés de transport par la grève".

Retards de paiements : colère des surveillants de prison, actions prévues

PARIS (AFP) - 12/12/09 22h50

Les syndicats de surveillants de prison ont appelé vendredi à la "mobilisation générale" pour exiger le versement d'ici les fêtes de fin d'année des primes et heures supplémentaires dont le paiement a été repoussé à janvier pour des raisons budgétaires.

Le secrétaire d'Etat à laJustice, Jean-Marie Bockel, en visite dans une centrale dans le Haut-Rhin, le 12 décembre 2009.

FO-pénitentiaire (2e syndicat de surveillants) a demandé aux personnels qui ne seront pas en service de manifester mardi matin devant les établissements pénitentiaires et de les "bloquer", pour "dénoncer le vol de leurs dus".

La CGT-pénitentiaire (3e syndicat de la profession) les appelle à "se réunir en assemblées générales dans les différentes prisons pour une forte mobilisation", jugeant "honteux et inacceptable" le non paiement en décembre des "heures supplémentaires, des primes de nuit, de dimanches et de jours fériés" travaillés en octobre.

Et le premier syndicat de surveillants, l'Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap/Unsa), "en appelle à la mobilisation générale (...) pour faire remonter le mécontentement et la colère".

Boîte médicale dans une prison du Haut-Rhin, le 12 décembre 2009.

La Direction de l'administration pénitentiaire et le ministère de la Justice expliquent que les heures supplémentaires ont beaucoup augmenté en 2009 et n'ont pas toutes été budgétisées, mais assurent que les reliquats seront payés en janvier.

La Chancellerie a précisé en fin de journée que Michèle Alliot-Marie avait envoyé un courrier aux syndicats de surveillants leur garantissant que ce paiement serait effectué le mois prochain.

"Je n'ignore pas les efforts fournis par les personnels pour le fonctionnement et la modernisation de notre système pénitentiaire", écrit la ministre de la Justice dans ce courrier.

"J'ai demandé à la direction de l'administration pénitentiaire de mettre en place sans délai un ensemble de mesures visant à ce que cette situation née d'une mauvaise évaluation du nombre d'heures supplémentaires ne se reproduise pas dans l'avenir", ajoute Mme Alliot-Marie.

Le secrétaire d'Etat à la Justice Jean-Marie Bockel a promis samedi aux surveillants de prison de "mettre la pression maximum sur Bercy" pour un paiement des primes et heures supplémentaires.

"La paye de décembre sera donc maigre, sauf pour les personnels de direction bénéficiant des fameuses primes de fonctions et d'objectifs", a déploré l'Ufap/Unsa, pour qui "les contraintes budgétaires ont bon dos".

"C'est un pur scandale", s'est indignée l'union interrégionale FO de Marseille, en annonçant sa décision de boycotter jusqu'à nouvel ordre "toutes les réunions et convocations".

"Les personnels ne viendront pas travailler sur leurs dimanches et jours fériés si ceux du mois d'octobre ne sont pas régularisés en décembre, idem pour les heures supplémentaires", menace aussi FO Rhône-Alpes-Auvergne.

"A l'heure où l'on augmente nos tâches et nos missions sans augmenter nos effectifs, il est plus que regrettable d'oser s'en prendre aux deniers du personnel", estime la CGT-pénitentiaire de Bordeaux.

Selon les syndicats, la situation n'est pas la même dans toutes les régions, certaines étant moins mal loties que d'autres. "Mais de toutes façons le compte n'y est pas", a constaté le secrétaire général de l'Ufap, Jean-François Forget.

VIDEOS

Débat sur la poste : manifestation devant l'Assemblée

PARIS (AFP) - 15/12/09 23h56

Des manifestants, en tête desquels le leader du NPA Olivier Besancenot, ont tenté d'escalader la grille d'entrée du Palais-Bourbon mardi, peu avant l'examen du projet de loi sur La Poste. Le projet transformant La Poste en société anonyme à capitaux publics, déjà voté au Sénat, sera examiné jusqu'au 12 janvier, jour du vote.

Durée : 00mn58

RER A : 3e jour de grève, trafic toujours perturbé

PARIS (AFP) - 12/12/09 22h49

Le trafic du RER A a encore été perturbé samedi sur la partie RATP de la ligne, au troisième jour d'une grève qui se poursuivra au moins jusqu'à mardi matin.

Durée : 46s

Bockel fera "pression" sur Bercy pour les surveillants de prison

ENSISHEIM (AFP) - 12/12/09 22h43

Le secrétaire d'Etat à la Justice Jean-Marie Bockel a promis samedi aux surveillants de prison de "mettre la pression maximum sur Bercy" pour un paiement des primes et heures supplémentaires. lors d'une visite à la centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin).

Durée : 01mn11

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