Les cinq
confédérations CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC appellent
à une grande journée d'actions et de manifestations le 22 mai pour la défense
du système de retraite solidaire. En Ile-de-France la FSU, l'UNSA, Solidaires
ont décidé de se joindre à l'appel, ainsi que l'UNEF.
Le gouvernement refuse la
discussion
La loi de 2003 sur les retraites avait prévu de traiter, lors du « rendez-vous » de 2008, quatre questions :
- l'équilibre financier des régimes de retraite,
- la durée d'assurance,
- le montant des pensions,
- la garantie d'un minimum retraite.
Or, le Président de la République annonce
unilatéralement le passage à 41 ans de cotisations et le ministre du Travail a clôt la « concertation » le 28 avril sans prendre en
compte le point de vue des organisations syndicales.
Une fin de non-recevoir à toutes les
propositions syndicales
Incontestablement, ils veulent passer en force et imposer les choix
régressifs qui guident les réformes successives
depuis 1993. Le Medef quant à lui en rajoute et propose de reculer l'âge de la
retraite à 61 ans, 62 ans et plus.
Les réformes de 1993 et de 2003 ont conduit à une
chute relative du montant des pensions de 30 % par rapport à l'évolution des salaires.
C'est inacceptable
L'allongement de la durée de
cotisation va rendre de plus en plus inaccessible la retraite à taux plein à 60 ans. La pénibilité, au travers d'un droit au départ anticipé, n'est
toujours pas reconnue, ce qui est profondément injuste au regard de
l'espérance de vie.
Des sacrifices sont imposés aux salariés sans aucune garantie quant à
l'avenir du système de retraite. Au service
du Medef, les politiques gouvernementales ont organisé le désengagement
progressif des entreprises dans le financement de la protection
sociale, alors que durant ces 20 dernières années, le nombre de retraité a
doublé.
C'est un effondrement de notre système de retraite par répartition qui
est ainsi programmé, privilégiant le recours aux fonds de pensions avec son
cortège d'inégalités.
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Quatre propositions de la CGT
pour assurer l'avenir de nos
retraites
1. Garantir un
bon niveau de retraite
· Garantir un niveau de pension au moins égal à 75 % du salaire pour une
carrière complète (avec un minimum garanti au moins égal au Smic).
· Revaloriser les pensions comme les salaires.
2. Assurer un droit à la retraite à partir de 60 ans
· Reconnaître une carrière complète à 60 ans intégrant les périodes de
stage, d'étude, d'activité professionnelle ou d'inactivité forcée (chômage,
recherche d'un premier emploi, …).
3. Reconnaître la pénibilité par un départ anticipé
· Mettre immédiatement en place un dispositif de départ anticipé en
retraite pour les salariés ayant exercé des travaux pénibles, dangereux ou
astreignants. C'est une question de justice sociale.
4. Assurer le financement des retraites
· Développer l'emploi de qualité.
· Modifier la répartition des richesses en faveur du travail en réformant
la « cotisation employeur », en tenant compte de la politique d'emploi et de
salaires des entreprises.
· Dégager des ressources supplémentaires, notamment par la taxation des
profits, des stock-options et des spéculations financières.
Ensemble, Jeunes, actifs et retraités, nous pouvons mettre en échec le
passage en force gouvernemental et faire valoir
nos propositions.
Garantir l'avenir de nos retraites, c'est aussi créer les conditions
pour que les jeunes salariés, étudiants et apprentis puissent bénéficier du système de retraite solidaire qui a
fait preuve de son efficacité.
Retraites, nous sommes tous
concernés !
ENGAGEONS-NOUS,
MOBILISONS-NOUS, AGISSONS
Manifestation Régionale en
Ile-de-France
Le jeudi 22 mai 2008 à 14 heures
30
Bastille - République -
Saint-Augustin