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Herveline Rideau de Longcamp & Maxime Eppler – N’ayons pas peur des legaltech! – Interview, Affiches parisiennes, 17 octobre 2016

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La journée du jeune avocat de l’UJA de Paris est l’occasion pour Herveline Rideau de Longcamp et Maxime Eppler, candidats à l’élection du Conseil de l’Ordre, de rappeler qu’ils souhaitent porter, au sein de l’institution « la dynamique de l’action et la réflexion des jeunes avocats ».

Affiches Parisiennes : Pouvez-vous présenter vos parcours ?

Herveline Rideau de Longcamp : J’ai fait mes études universitaires à Clermont-Ferrand, je suis titulaire d’un DESS de gestion de patrimoine et d’un DU de comptabilité, gestion et analyse financière auprès de l’École nationale des impôts. J’ai prêté serment en 1999 à Paris pour intégrer le département de droit patrimonial du cabinet Lefèvre Pelletier et Associés, puis Cejef-Alexen. Après ces structures d’affaires, je me suis tournée vers des cabinets de droit de la famille, en 2005, BWG Associés puis en 2008, Mulon & Casey. J’ai monté mon cabinet en 2010, puis je me suis associée en 2014.

J’ai obtenu, en 2008, le certificat de spécialisation en droit des successions et des donations, puis en 2014, le certificat de spécialisation en Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine.

Mon activité principale est le droit des successions que j’enseigne à l’EFB. J’ai été élue à la commission permanente de l’UJA en 2012, où j’ai créé avec Maxime, la commission droit de la famille. Dans le cadre de cette formation, j’ai dispensé des formations gratuites et validées FCO. Enfin, je suis membre du comité consultatif de la CARPA.

Maxime Eppler : Pour ma part, je suis originaire d’Alsace et je suis arrivé à Paris en 2000, où j’ai obtenu successivement un DEA (master II recherche) de droit international privé et un DESS (master II professionnel) de contentieux et modes alternatifs à l’université Paris II. J’ai obtenu le CAPA fin 2005 et j’ai intégré en mars 2006 le cabinet d’Élodie Mulon, avocate spécialisée en droit de la famille. C’est d’ailleurs pendant cette collaboration, qui a duré 5 ans, que j’ai rencontré Herveline.

Depuis le 1er juillet 2011, je suis associé au sein du cabinet DBO Avocats, où j’exerce toujours le droit de la famille sous toutes ses formes, particulièrement dans ses aspects internationaux. Le cabinet compte aujourd’hui trois associés et autant de collaborateurs.

Parallèlement, j’ai adhéré à l’UJA dès 2006 et intégré en 2007 la troupe de la Revue de l’UJA avec laquelle j’ai assuré 10 années de spectacle. Élu à la commission permanente de l’UJA de Paris dès 2009, j’ai rejoint son bureau en 2013, sous la présidence de Leila Hamzaoui, en tant que secrétaire général adjoint. Après avoir occupé ce poste pendant 2 ans, j’ai occupé celui de vice-président en 2015-2016, sous la mandature d’Aminata Niakaté. Enfin, comme Herveline, j’enseigne à l’EFB en droit de la famille

A.P. : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à cette élection ?

H. R. L. : Je souhaite poursuivre l’engagement de l’Union des jeunes avocats au sein du Conseil de l’Ordre pour y apporter la dynamique de l’action et la réflexion des jeunes avocats. La profession est parfois trop conservatrice et à l’heure de l’Europe et des nouvelles technologies, nous ne pouvons plus nous le permettre. Notre profession doit, bien sûr, conserver sa déontologie et ses usages mais elle doit également évoluer : de nouveaux domaines de compétences, de nouveaux outils et moyens.

M. E. : J’ai eu la chance de travailler, dans mes cabinets successifs, aux côtés de membres du Conseil de l’Ordre en exercice ou d’anciens membres. C’est peut-être contagieux… Plus sérieusement, j’ai développé, de par mes années de syndicalisme, l’envie de défendre l’intérêt commun de mes confrères, et de les aider à résoudre les nombreux problèmes rencontrés dans le cadre de notre exercice professionnel.

A.P. : Quelles sont les priorités aujourd’hui pour la profession ?

H. R. L. : Deux mots : indépendance et adaptabilité.

M. E. : Il y en a tellement que je vais me contenter d’une énumération rapide. L’intégration des jeunes avocats dans notre profession, qui doivent bénéficier d’une formation professionnalisante de qualité, et d’une protection optimale de leur statut lorsqu’ils exercent en tant que collaborateur. Ils doivent également avoir toutes les clés leur permettant de gérer leur carrière dans les meilleures conditions. L’ouverture à l’international et l’adaptation aux nouvelles technologies sont des défis incontournables : notre profession est en mutation sur ce point, et ne peut se permettre d’accumuler le retard sur ce sujet. La profession doit enfin parler d’une seule voix face à la défiance affichée depuis quelque temps par les Pouvoirs publics, et renouer le dialogue avec les magistrats à l’aune du déménagement du tribunal sur le site des Batignolles.

A.P. : La Journée du jeunes avocat est le prochain grand événement organisé par l’UJA, que voulez vous leur transmettre ?

H. R. L. : Nous exerçons une profession passionnante mais exigeante. Ils doivent la préserver et la moderniser.

M. E. : Il y a de la place pour eux dans notre profession dont ils constituent la relève. Ils ne doivent pas hésiter à être créatifs et force d’idées. C’est comme ça que nous pourrons avancer.

A.P. : Parlez-nous de cet événement ?

H. R. L. : La JJA fête cette année sa 10e édition ! Elle est née en 2007 sous l’impulsion de son président de l’époque, Romain Carayol, et elle est rapidement devenue l’événement de la rentrée judiciaire des jeunes avocats. Elle s’est tenue dans la salle des pas-perdus du palais de justice jusqu’en 2013. Depuis la présidence de Valence Borgia, la JJA a lieu à l’EFB sur le site d’Issy-les-Moulineaux, le jour de la remise des diplômes du CAPA. Le jour de la fête coïncide donc avec l’immersion des diplômés dans la profession.

La JJA offre en une journée une parfaite vitrine des services proposés toute l’année aux jeunes avocats. Les jeunes diplômés qui n’ont pas encore trouvé de collaboration (et il y en a beaucoup) ont l’occasion d’échanger et de déposer leur C.V. auprès des cabinets participants (beaucoup de grandes structures exerçant en droit des affaires, mais pas seulement !). Avant de faire le tour des cabinets, ils peuvent faire corriger leurs C.V., leurs lettres de motivation, mais aussi poser toutes les questions qu’ils souhaitent sur les entretiens d’embauche.

M. E. : Pour avoir tenu cette permanence cinq années de suite, je peux vous dire qu’elle a du succès. La commission « Carrières, installation et association » de l’UJA tient également une permanence pendant la plus grande partie de la journée, et répond à toutes les interrogations de nos jeunes confrères sur l’installation (business plan, développement de clientèle, recherches de locaux, démarches, etc.).

Les participants à la JJA peuvent valider jusqu’à 8 heures de formation pendant la journée, et ce gratuitement. Ils ont généralement le choix entre des formations pratiques correspondant à leur spécialité (en droit social, en droit de la famille, ou en droit pénal, ce qui leur permet de valider les heures nécessaires à leur maintien sur les listes de commission d’office), ou des formations plus spécifiques à l’exercice professionnel (comptabilité, gestion des dossiers, développement de clientèle personnelle, etc.). Enfin, les participants à la JJA ont l’occasion d’échanger avec nos entreprises partenaires pour bénéficier de leurs offres.

À la fin de la JJA, tout jeune confrère qui le désire peut avoir une idée très précise de l’UJA et de ses services.

H. R. L. : il faut préciser que la JJA s’adresse autant aux jeunes diplômés, qu’ils cherchent une collaboration ou non, qu’aux jeunes avocats qui sont à la recherche d’une collaboration. Le forum de recrutement de la JJA étant d’ailleurs confidentiel.

A.P. : Comment voyez-vous l’avenir des jeunes avocats face au défi des legaltech ?

M. E. : Je constate qu’il y a enfin une prise de conscience de la profession sur ce point. À nous d’apprivoiser les nouvelles technologies et les adapter à notre exercice, tout en respectant nos grands principes déontologiques.

H. R. L. : Là encore, nous ne devons pas avoir peur. Il faut voir dans ce nouveau défi, non pas une concurrence, mais une nouvelle manière de travailler et de développer nos cabinets. Nous devons, cependant, prévoir très rapidement un cadre pour réguler ces services juridiques en ligne, qui n’offriront pas les garanties de la profession, notamment en termes de responsabilité professionnelle pour le justiciable.

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