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La police technique et scientifique : dans les labos et sur les scènes de crime

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Les "experts" chargés d'analyser les indices laissés par les criminels n'existent pas seulement à la télé. La police technique et scientifique française, c'est trois métiers passionnants mais bien mal connus. Notre enquête sur ces policiers scientifiques.

Les agents spécialisés de la Police technique et scientifique (ASPTS)
La police technique et scientifique : dans les labos et sur les scènes de crime
"Au départ, j'ai découvert l'existence de ces métiers par les série télé, reconnaît Mylène, 30 ans. Je me suis renseignée, et je me suis dit : pourquoi pas moi ?"
Aujourd'hui la jeune femme est agent spécialisé de la Police technique et scientifique (ou ASPTS), l'un des trois métiers de cette sous-direction de la Police Nationale créée en 1985. "Notre travail, explique-t-elle, c'est d'aller sur les scènes de crime pour recueillir tous les indices qui peuvent aider l'enquête : des objets, des empreintes, du sang ou d'autres éléments humains dont il faudra analyser l'ADN. Nous les rapportons au laboratoire où ils seront analysés par d'autres. Les ASPTS ne font que le recueil d'indices, pas l'interprétation. Ils ne participent pas non plus à l'enquête, mais sur le lieu du crime, ils suivent les instructions des enquêteurs".
Comment accède-t-on à ce métier ?
Pour se présenter, il suffit d'avoir le brevet des collèges. Toutefois, de nombreux candidats ont un niveau supérieur au brevet, comme Mylène, diplômée d'une licence de chimie, mais qui ne trouvait pas de boulot ! Comme pour tout métier de fonctionnaire, le recrutement se fait sur concours : une épreuve de pré-admissibilité (des QCM de logique, niveau 3ème, et une petite dissertation), puis si l'on est retenu un entretien devant un jury qui interroge le candidat sur ses motivations. "Il faut une vraie motivation, dit Mylène. Avoir vu des séries télé ne suffit pas, la police veut écarter le phénomène de mode".

Le bon profil : être vif, réactif, méthodique
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En effet, les qualités à avoir sont réelles : "Il faut un esprit assez vif, il faut percuter et réagir assez vite. Sur la scène de crime, nous devons coopérer avec les enquêteurs, leur demander ce qu'ils veulent que nous relevions, poser les bonnes questions. Si l'on ne prend pas les bons indices sur place, après il sera trop tard. Mais en même temps, il faut être posé et avoir une certaine rigueur car l'enjeu est important pour les victimes. Nous devons donc travailler méthodiquement : quand on arrive, il faut prendre le temps de se protéger, d'enfiler les chaussures spéciales, la combinaison à usage unique, les gants, puis discuter avec les enquêteurs et faire les prélèvements correctement."

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Pour apprendre les techniques du métier, les jeunes recrutés par concours suivent dix semaines de stage de formation en plusieurs étapes. "Il y a plusieurs méthodes pour recueillir les empreintes digitales, raconte Mylène. La plus connue est celle de la poudre mais il y en a d'autres pour d'autres supports comme le scotch ou le papier". Dès le début en tout cas, ils sont affectés à un poste et partent sur le terrain avec des collègues. "On nous montre les erreurs à éviter, comme par exemple celle d'arriver avec un jugement, ou un a priori". Et l'émotion que l'on peut ressentir face à un crime ou à la vue du sang ? "On apprend à se concentrer sur le boulot à faire, le côté technique, qui permet de mettre de côté ses émotions. Le fait de ne pas avoir à mener l'enquête, à s'intéresser à la famille aide aussi beaucoup."

Le technicien et l'ingénieur de PTS : dans les labos ou les services d'identité judiciaire
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Au bout de quatre ans comme agent spécialisé, Mylène pourra postuler aux concours interne de technicien, le deuxième métier de la Police technique et scientifique (PTS). La jeune femme aurait toutefois pu viser directement ce poste, en passant le concours de technicien qui exige un diplôme de niveau bac + 2. "Mais j'avais envie d'aller sur le terrain, de me déplacer sur les scènes de crime. Et puis c'est bien de commencer au bas de l'échelle".
Les techniciens assistent eux-même les ingénieurs. Ils travaillent ensemble dans différents laboratoires pour analyser scientifiquement les indices rapportés par les agents.

La police technique et scientifique : dans les labos et sur les scènes de crime
Sherlock Holmes est en effet bien dépassé ! Dans les laboratoires de balistique, on étudie les armes, les munitions, les trajectoires ; dans ceux de biologie, on analyse le sang, le sperme, les cheveux en analysant leur ADN, dans ceux de physique-chimie, on se penche sur les peintures, les résidus de tirs, de terres... D'autres travaillent aussi sur les logiciels d'identité judiciaire qui servent à identifier les auteurs d'infractions, etc. Enfin, certains encadrent des agents spécialisés. Les ingénieurs eux, sont appelés à diriger les laboratoires ou les services. Ils animent aussi les formations ou font de la recherche en "criminalistique".

Comment devenir un expert de la Police ?
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Le concours pour devenir technicien :
Il est ouvert aux bac + 2 (DUT ou DEUG) dans 12 spécialités : balistique, biologie, chimie, document-écritures manuscrites, électronique, identité judiciaire, informatique, hygiène et sécurité, mesures physiques (DUT), photographie, physique, qualité (DUT QLIO). Il comporte un QCM de préadmissibilité, puis une épreuve de connaissance se rapportant à la spécialité choisie, une dissertation sur un sujet d'actualité, un entretien avec les membres du jury, et une épreuve facultative de langue. Cette fois, l'entretien teste les connaissances dans la spécialité , mais aussi les qualités de réflexion et les motivations.
Evolution : après 4 ans d'ancienneté, il peut postuler au concours interne d'ingénieur de PTS, mais aussi d'officier ou de commissaire de police.
Le concours pour devenir ingénieur de la PTS :
Il faut avoir un diplôme de troisième cycle universitaire ( bac + 7) ans des domaines scientifiques précis. Il suffit alors de présenter un dossier avec ses études et travaux réalisés.
Le profil à avoir : Plutôt celui d'un expert ! Il faut aimer l'approfondissement technique et scientifique sur des points très précis. Le métier séduit également ceux qui sont motivés par la recherche des criminels et de la vérité. Comme le dit Mylène, "c'est intéressant, on est au coeur de l'actualité, et en plus nous sommes utiles ".
- Les rémunérations moyennes nettes :
- Agent spécialisé : 1205 euros en début de carrere, 1745 euros en fin.
- Technicien : 1326 euros en début de carrière, 2220 euros en fin.
- Ingénieur : 1714 euros en début de carrière, 3613 euros en fin.

La police technique et scientifique : dans les labos et sur les scènes de crime
Pour en savoir plus :
Recrutement de la Police nationale : 0800 22 0800 (appel gratuit depuis un poste fixe)
www.interieur.gouv.fr

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