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Baromètre Day One des mouvements d’associés en France en 2009

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Baisse de 21% du nombre de mouvements en 2009, mais redéfinition importante du paysage concurrentiel des cabinets d’avocats d’affaires


LE VOLUME DE MOUVEMENTS ET DE CABINETS CONCERNES
Volume de mouvements en baisse en 2009 : -21%
En 2009, la crise est venue interrompre la croissance continue du nombre de mouvements d’associés depuis 2006 : -21% par rapport à 2008. Cette chute a été particulièrement marquée aux 2e et 3e trimestres. En 2009, 173 mouvements d’associés ont été observés.

Nombre de cabinets concernés par les départs en baisse en 2009 : -30%
Depuis 2006, le nombre de cabinets concernés par au moins un départ était en croissance constante passant de 89 à 119 en 2008. En 2009, seulement 83 cabinets ont été concernés par des départs soit une baisse de 30%.

En 2009, changer de cabinet n’est plus le sésame pour devenir associé : -57%
Entre 2006 et 2008, la part des avocats qui devenaient associés en changeant de cabinet a augmenté continuellement passant de 20% des mouvements en 2006 à 30% des mouvements en 2008 (soit 1 mouvement sur 3 « créait » un nouvel associé). En 2009, cette part est retombée à 17%.

Volume stable des associés qui changent de cabinet en 2009 : 71% des mouvements d’associés
Depuis 3 ans, la part des avocats déjà associés qui rejoignaient une autre structure sur l’ensemble des mouvements diminuaient constamment passant de 68% en 2006 à 56% en 2008. En 2009, le volume d’associés étant resté stable, la part sur l’ensemble des mouvements est montée à 71%.


« 745 associés qui bougent en 4 ans, cela signifie 1500 collaborateurs qui partent en moyenne avec eux mais aussi 80% du portefeuille clients qui suit. Même si cette « portabilité » du portefeuille a été réduite en 2009, elle n’en est pas moins très importante tant l’intuitu personae dans les professions du droit est primordial. Ces mouvements impactent nécessairement le profil et le positionnement des cabinets ainsi que le paysage concurrentiel qui est aujourd’hui en pleine mutation » analyse Olivier Chaduteau, associé fondateur de Day One.


LES STRUCTURES DE DEPART :
Quasiment aucun associé d’un Big n’est issu d’un cabinet d’avocats d’affaires anglo-saxon
Depuis 4 ans la moitié des associés arrivés dans un Big proviennent soient d’un autre Big soit d’un cabinet français.

Les cabinets américains recrutent peu dans les cabinets français : seulement 1 associé sur 4
70% des associés dans un cabinet américain arrivent d’un cabinet américain (40%) ou anglais (30%) contre 25% en provenance d’un cabinet français.

Les cabinets américains ont « perdu ou fait partir » beaucoup d’équipes en 2008-2009
En 2006-2007, 1 associé sur 5 arrivait d’un cabinet américain et 1 associé sur 5 arrivait d’un cabinet anglais. A partir de 2008, les cabinets américains ont commencé à « pourvoir » le marché en associés, le volume de départs doublant en 2008 et contribuant à 1 départ sur 3 sur le marché français. Parallèlement les départs de cabinets anglais ont commencé à fortement diminuer pour ne plus représenter que 12% des départs en 2009.

Depuis 4 ans, 1 associé sur 10 est recruté hors cabinet d’avocats
26% des associés non issus de cabinets d’avocats proviennent en priorité du monde de l’entreprise plutôt grandes entreprises du type CAC40, de la Haute Administration (20%) et du monde Politique (9%).

En 2009, les cabinets ont beaucoup plus recruté dans les entreprises que les années précédentes. En 2009, 1 associé sur 2 issu d’une structure non-avocats arrivait d’une entreprise contre 11-20% entre 2006 et 2008.


« Si les recrutements externes ont atteint leur plus bas depuis 4 ans, en revanche le volume des recrutements dans les entreprises, dans la Haute administration ou dans le monde politique n’a jamais été aussi élevé. Même si ces profils ne représentent que 10% des mouvements, la tendance est réelle » analyse Jérôme Rusak, associé au sein de Day One et responsable de l’étude.



Les cabinets en France recrutent peu hors de France : seulement 4 associés en 2009

LES STRUCTURES DE DESTINATIONS
Cabinets d’avocats d’affaires français : valeur refuge ou stratégie de complémentarité des compétences ? 3 associés sur 4 (73%) rejoignent un cabinet français
Face à une attractivité réelle des cabinets anglo-saxons, les cabinets français semblaient avoir perdu de leur attrait depuis 2006 passant de 60% des arrivées à 52% en 2008. Parallèlement, les cabinets américains accueillaient en 2008 1 nouvel associé sur 3 (33%). En 2009, le nombre de nouveaux associés dans les cabinets américains s’est effondré passant à seulement 18% des mouvements, quant aux cabinets anglais, ils ont poursuivi un mouvement de fonds de non développement du nombre d’associés par le recrutement (ce qui n’exclut pas l’augmentation du nombre d’associés par promotion interne). Quant aux Bigs, très peu d’associés les ont rejoints en 2009.


« Si les cabinets anglo-saxons ont fait une cure d’amaigrissement, pour certains subie, pour d’autres orchestrée, quelques cabinets français en ont profité pour compléter leur palette de compétences et d’autres, près d’une trentaine, ont été créés entre 2008 et 2009 apportant ainsi une nouvelle source d’attractivité pour les associés français, mais aussi pour les clients et le marché » poursuit Jérôme Rusak.


Les jeunes cabinets attirent les associés : 1 nouvel associé sur 4 arrive dans un cabinet de moins de un an
Depuis 2006, les structures créées l’année même ou l’année précédente constituent des destinations privilégiées pour les associés soit par la création d’un cabinet, soit par les opportunités d’association que ces structures offrent lorsqu’on n’est pas encore associé.

RATIO DEPARTS/ARRIVEES
Ratio départs/arrivées à 0,7 : les associés quittent les cabinets anglo-saxons sans être remplacés par des recrutements externes
Alors qu’il s’était maintenu constamment entre 0,8 et 0,9 entre 2006 et 2008, confirmant la stratégie de non-remplacement des départs d’associés par des recrutements externes, le ratio des cabinets anglais s’est effondré à 0,61. Autrement dit, pour 2 associés qui arrivent, 3 associés (ou associés potentiels) partent. Pour les cabinets américains, le ratio avait été constamment au dessus 1 depuis 2006, démontrant leur volonté de recruter dans des cabinets établis mais 2009 est venu bouleverser cette stratégie et le ratio a baissé quasiment au niveau des cabinets anglais. Parallèlement, le ratio des Bigs, certes bas en 2006 à 0,44 n’a depuis cessé de remonter pour atteindre 0,83 en 2009.


LES DOMAINES D’EXPERTISE
A la recherche de spécialistes du M&A / Corporate : 1 mouvement sur 5 depuis 2006 (21%)
Depuis 2006, 21% des mouvements d’associés concernaient des spécialistes du Corporate/M&A. Ensuite les expertises les plus prisées par les cabinets sont 2) la finance, 3) le contentieux, 4) le fiscal, 5) le social.

En 2009, les spécialistes de la Finance sont ceux qui ont le plus changé de cabinets
Crise financière oblige, les spécialistes en financement structuré, droit bancaire, droit boursier, contentieux financier… sont ceux qui ont le plus bougé de cabinets. Ce marché au sein des cabinets a donc complètement été bouleversé en 2009. Les acteurs concurrentiels ne sont plus tout à fait les mêmes et surtout sont devenus plus nombreux

2009 marque le volume record de mouvements en Droit Social : 12% des mouvements
En 2009, jamais autant de spécialistes du Droit Social n’avaient changé de cabinets. Dans un contexte de complexité réglementaire, de multiplication des plans sociaux, cette tendance n’est pas surprenante. Les enjeux et problématiques RH sont aujourd’hui majeures pour les entreprises et le besoin en expert est donc tout à fait prégnant.

Les associés en fiscalité ne changent plus de cabinet en 2009 ! Seulement le 10e domaine avec le plus de mouvements !
De 2006 à 2008, les « fiscalistes » constituaient quasiment le domaine d’expertise avec le plus de mouvements derrière le corporate/M&A.. En 2009, seulement 11 associés ont changé de cabinet. Ceci peut s’expliquer par le fait que le marché du Fiscal a été fortement redéfini au cours des dernières années (création de cabinets de niche, redimensionnement des Bigs, renforcement des équipes de fiscalistes dans les cabinets globaux, départs d’équipes existantes…).


Le marché des mouvements des associés en Private Equity est resté aussi atone que le nombre d’opérations en 2009 !
Comparativement aux années précédentes où ils représentaient le 5e domaine d’expertise avec le plus de mouvements, les spécialistes du Private Equity ont peu bougé. La chute des LBO et la disparition d’un certain nombre d’acteurs du capital investissement expliquent sans doute le calme plat concernant les mouvements de ces spécialistes.

L’effondrement des mouvements dans l’immobilier en 2009 : seulement 3 associés !
Avec 3 mouvements en 2009 contre 17 mouvements en 2008 par exemple, l’Immobilier est le 19e domaine d’expertise qui a le plus bougé.

Les spécialistes de l’arbitrage international à la fête : +900% de hausse des mouvements !
En 2009, les spécialistes du Droit International et surtout l’arbitrage international ont été fortement sollicités. 10 nouveaux associés sont arrivés dans les cabinets contre 1 seul en 2008.

Le profil fiscaliste des Bigs : 50% des associés qui en partent sont des fiscalistes
Plus d’1 associé sur 2 (53%) en provenance d’un Big est spécialisé en fiscalité. Ce n’est pas une surprise puisque ce type de cabinet pluridisciplinaire héberge des équipes fiscales importantes avec une large palette d’expertises, allant du support à l’audit jusqu’à l’optimisation fiscale ou encore les prix de transfert.

2 associés sur 3 issus des cabinets anglais ont un profil Finance et M&A
Quasiment 2 associés sur 3 (63%) en provenance d’un cabinet anglais sont spécialisés en Corporate/M&A, Finance ou Private Equity. Cette proportion passe à 52% pour les cabinets américains dans lesquels on va également chercher des spécialistes du Fiscal (probablement sur les aspects fiscaux des deals) et du contentieux.




« Les années fastes des fusions-acquisitions et des LBO avaient créé chez certains cabinets anglo-saxons des équipes pléthoriques dans ces spécialités. Aussi, une redistribution des acteurs a eu lieu en 2009 entre les cabinets anglo-saxons et les cabinets français, soit par des « départs volontaires » soit par des « départs forcés » d’associés de structures anglo-saxonnes. A l’aune d’une reprise d’un certain niveau de transactions, la bataille concurrentielle va devenir encore plus rude car le nombre de cabinets dotés de compétences en ‘Corporate’ s’est fortement accru et de nouveaux acteurs avec qui il faudra compter vont émerger » prévient Olivier Chaduteau.



70% des associés en Droit Social viennent d’un cabinet français
Le droit social reste, ce n’est pas une surprise, l’apanage des cabinets nationaux puisque près de 70% des associés spécialisés qui bougent (69% exactement) sont issus d’un cabinet français. « De nombreux cabinets spécialisés en droit social ont aussi vu le jour. Ce marché est en plein essor et l’offre aussi bien en termes de compétences que de cabinets extrêmement diverses et variées » ajoute Olivier Chaduteau.

L’urbanisme n’est pas qu’une affaire d’avocats : 1 associé sur 2 vient d’une structure non-avocat
En droit de l’urbanisme, sur un volume certes limité de 8 mouvements sur 4 ans, on constate que 50% des associés viennent d’un cabinet français et 50% viennent d’une structure non-avocats.



Méthodologie : le baromètre Day One des mouvements d'associés dans les cabinets d'avocats d'affaires en France est élaboré quotidiennement depuis 2006 à partir d'informations publiées dans la presse généraliste et spécialiste (papier ou électronique) ainsi que des sites web des cabinets d’avocats concernés.

www.dayone.fr

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