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Revue Analyse Financière - L'impact de la crise sur le M&A des PME

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Revue Analyse Financière - L'impact de la crise sur le M&A des PME
Cet article a été publié dans la revue Analyse financière (La revue de la SFAF - Société Française des Analystes Financiers) n°32 de juillet/août/septembre 2009.


L’impact de la crise sur le M&A des PME
par Jérôme Rusak, associé du cabinet DAY ONE

Du 27 février au 30 mars 2009, les conseils en fusions-acquisitions (ou M&A) membres de l’AACIF(1) ont été interrogés sur leur perception du marché des fusions-acquisitions des PME et des TPE et sur son évolution. Nous vous présentons ici les principaux constats recueillis par ces spécialistes travaillant en large partie avec des industriels et des entrepreneurs sur des opérations de moins de 50 millions d’euros.

L'impact de la crise sur le M&A des PME et TPE apparaît d’abord dans la chute du chiffre d’affaires des conseils M&A (– 41 % en un an). Elle reflète la dégradation des conditions dans lesquelles les rapprochements d’entreprises s’opèrent aujourd’hui. Ainsi, une opération sur quatre ne va pas à son terme (ou est reportée), et pour celles en cours, le délai de réalisation s’est allongé en un an de 91 jours (de 6 mois et demi à 9 mois et demi).

Des valorisations en baisse
La chute des transactions s’explique d’abord par le manque de visibilité sur l’activité et sur les résultats futurs de la cible ou de l’acquéreur. Ils alimentent un manque de confiance parfaitement symptomatique d’une situation de crise généralisée. Deuxièmement, la difficulté à valoriser les PME constitue un frein pour les vendeurs. La valeur des PME a ainsi chuté de 20-25 % en un an, reflétant l’effondrement des multiples de détermination : chiffre d’affaires (– 21 %), Ebit (– 26 %), Ebitda (– 28 %). Troisièmement, pour les acheteurs, l’accès au financement par les banques s’est considérablement durci et représente un obstacle majeur : sur une échelle de 1 à 10 (10 étant un accès très facile au financement par les banques), il est passé de 7,3 à 4 sur 10.

Des effets vertueux
Mais la crise laisse apparaître des éléments positifs. Les dirigeants de PME ont enfin pris conscience de la nécessité de renforcer leur structure financière – en particulier leurs fonds propres – à la fois pour passer la crise mais surtout pour se développer. C’est de loin la principale attente qu’elles ont par rapport aux conseils en haut de bilan. La loi Tepa est un dispositif particulièrement pertinent pour y répondre, puisque la moitié des conseils accompagnent des augmentations de capital dans ce cadre. D’autre part, on constate un retour vers des méthodes de valorisation mettant l’accent sur la capacité de développement des entreprises (discounted cash flow et multicritères), plus adaptées que les méthodes de valorisation basées sur des effets de levier excessifs (LBO), qui avaient entretenu un phénomène d’inflation. Enfin, la crise met en exergue, pour 80 % des conseils, la nécessité de
repenser leur business model sur deux axes : d’une part, en menant une vraie réflexion sur leurs offres, leurs compétences et leurs marchés, autrement dit leur positionnement ; d’autre part, en revoyant leur mode de rémunération entre le sacro-saint success fees et une pratique plus poussée du taux horaire.
Reste à savoir si ces tendances vertueuses résisteront à la fin de la crise.

www.dayone.fr

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